Jean Odin
1889 - 1975
Né le 20 janvier 1889 à Bordeaux (Gironde).
Député de la Gironde de 1928 à 1932.
Sénateur de la Gironde de 1933 à 1942.
Fils, petit-fils et arrière-petit-fils de marins péris en mer, Jean Odin fut d'abord élève à Nouméa où son père était capitaine de port et où il suivit l'école communale jusqu'à 11 ans. Rentré en métropole, il y fut clerc de notaire et employé de commerce, reprenant, seul, des études secondaires puis supérieures. Boursier d'anglais, d'allemand et d'espagnol, il passe sa licence en droit et s'inscrit au barreau de Bordeaux en 1917 puis, par la suite, à celui de Paris ; il plaide des causes importantes à Paris et à Londres. Candidat aux élections législatives en 1919 et 1924, il est battu alternativement par le bloc national et par le cartel des gauches. Il prend sa revanche le 29 avril 1928 où il est élu, au second tour, par 9.645 voix contre 8.214 à son concurrent Cazalet, sur 23.186 inscrits, député de la 5e circonscription de Bordeaux.
A la Chambre, où il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique, il intervient d'abord en faveur des anciens combattants, des locataires et des viticulteurs en 1929 : il demande une propagande d'Etat en faveur du vin et la même année, à Genève, devant l'union interparlementaire, il demande la parole pour dégager la portée morale du pacte Briand-Kellog.
Bien que, arrivé en tête au premier tour des élections de 1932, le 1er mai, avec 9.346 voix contre 7.167 à Cazalet et 3.535 à Cante, au second tour ce dernier s'étant retiré, Cazalet l'emporte par 10.768 voix contre 9.947 à Odin, sur 24.238 inscrits.
Il prend sa revanche aux élections sénatoriales, le 16 octobre 1932, où il est élu en tête au second tour avec 849 voix sur 1.334 inscrits, faisant passer sa liste entière avec une bonne avance.
Au Sénat, il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique ; membre de la commission de la marine, il en est pendant deux ans le secrétaire ; en 1937 et 1938, il sera membre de la commission des travaux publics.
Vice-président de la fédération radicale-socialiste du Sud-Ouest (étendue sur onze départements et présidée par Georges Bonnet) il exerçait une grande activité politique locale sous forme de congrès et conférences consacrées principalement, dans les années précédant la guerre, à soutenir la politique de Daladier.
A Vichy, le 10 juillet 1940, il fut l'un des quatre-vingts opposants à la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain.
Il est chevalier de la Légion d'honneur.
Né le 20 janvier 1889 à Bordeaux (Gironde)
Décédé le 15 octobre 1975 à Bordeaux
Député de la Gironde de 1928 à 1932
Sénateur de la Gironde de 1933 à 1941
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires 1889-1940, Tome VII, p. 2579)
Après avoir voté contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940, Jean Odin entre dans la Résistance. Il siège à l'Assemblée consultative provisoire. Après la victoire, il sera gratifié du titre de « défenseur de la République » avec les autres parlementaires qui le 10 juillet 1940 ont refusé le blanc-seing au maréchal Pétain.