Jean, Jules Oudoul
1833 - 1896
Député de 1876 à 1881, né à Murat (Cantal) le 6 janvier 1833, il se fit inscrire en 1858 au barreau de Saint-Flour.
Bâtonnier de l'ordre, maire de Saint-Flour, et membre du conseil général, qu'il présida, il conserva ses fonctions municipales après le 4 septembre 1870, et fut révoqué le 17 janvier 1874, pour avoir manifesté publiquement ses sympathies pour Thiers, renversé du pouvoir le 24 mai 1873.
Elu, le 20 février 1876, député de l'arrondissement de Saint-Flour, par 6,801 voix (9,127 votants, 12,404 inscrits), contre 2,305 à M. de Vaissière, il prit place à gauche et fut l'un des 363 députés qui refusèrent un vote de confiance au ministère de Broglie.
Réélu, comme tel, le 14 octobre 1877, par 6,923 voix (10,443 votants, 12,617 inscrits), contre 3,491 à M. de La Rochefoucauld-Doudeauville, il continua de siéger à gauche, parla sur la création de chaires d'histoire dans les collèges communaux, sur l'organisation d'une caisse de prévoyance pour l'agriculture, et appuya de ses votes la politique républicaine.
Les élections du 21 août 1881 ne lui furent pas favorables : il échoua avec 4,578 voix contre 4,850 à l'élu, M. Amagat. Cette élection ayant été invalidée, M. Oudoul se représenta de nouveau devant ses électeurs, le 29 janvier 1882, mais il ne recueillit que 3,630 voix contre, 6,704 à l'élu, M. Amagat.
Il renonça alors à la politique pour entrer dans la magistrature, fut nommé conseiller à la cour de Riom le 14 octobre 1882, président de chambre à la même cour le 17 septembre 1883, et fut décoré de la Légion d'honneur (10 juillet 1885).
Par son mariage avec la fille du petit-fils de Clavière, greffier de la cour d'assises du Cantal, il est arrière-petit-fils de Claviere, député aux Cinq-Cents et au Corps législatif.
Né le 6 janvier 1833 à Celles (Cantal), mort le 20 février 1896 à Riom (Puy de dôme). Député du Cantal de 1876 à 1881. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 527.)
Jules Oudoul avait renoncé à la politique après son échec de 1881 et était entré dans la magistrature en 1882. Conseiller à la cour d'appel de Riom, il fut nommé président de chambre en 1883 et, dix ans plus tard, premier président de cette Cour.
Il avait cependant continué à siéger au Conseil général du Cantal qu'il avait présidé de 1880 à 1885.
Il devait mourir à Riom le 20 février 1896, à l'âge de 63 ans, au milieu de l'affliction générale. Tant ses obsèques à Riom que l'inhumation à Saint-Flour eurent lieu au milieu d'un grand concours de population et de notabilités.