Pierre, Louis Perroy
1907 - 1990
PERROY (Pierre, Louis)
Né le 11 février 1907 à Fleury-les-Aubrais (Loiret)
Décédé le 19 septembre 1990 à Orléans (Loiret)
Député du Loiret de 1956 à 1958
Pierre Perroy est né le 11 février 1907 à Fleury-les-Aubrais, dans le Loiret. Diplômé de Hautes études commerciales (HEC) et licencié en droit, il devient en 1931 avocat à la Cour d’appel d'Orléans, dont il sera trois décennies plus tard élu bâtonnier.
Mobilisé en septembre 1939, Pierre Perroy sert comme officier au 113ème Régiment d'Infanterie. Ce n’est qu’après la guerre, à la quarantaine passée, qu’il s’engage dans l’action publique, aux côtés des Indépendants : élu conseiller général du canton Ouest d'Orléans le 27 mars 1949, il devient en 1951 conseiller municipal de la préfecture du Loiret.
Candidat aux élections législatives du 2 janvier 1956, Pierre Perroy conduit la liste du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) dans le Loiret. Celle-ci recueille 19 566 voix sur 183 140 suffrages exprimés, ce qui en théorie ne lui permet d’emporter aucun des cinq sièges à pourvoir. Pierre Perroy bénéficie toutefois de l’invalidation de l’élection du candidat poujadiste, Edgard Cochet, par une décision de l’Assemblée nationale du 25 avril 1956 ; malgré son score relativement faible, Pierre Perroy fait ainsi, près de quatre mois après les élections, son entrée à l’Assemblée nationale.
Pierre Perroy est nommé membre de la commission des pensions en 1956 et 1957, de la commission de la justice et de la législation (1957). Il est aussi membre titulaire de la commission des immunités parlementaires (1957). Durant cette législature écourtée, il est un parlementaire plutôt discret, qui ne sort vraiment de sa réserve que pour prendre part aux débats sur la réforme de la procédure pénale. Il y démontre les complications et les difficultés d’application du système proposé, le 20 novembre 1957. A cet égard, il dépose un amendement tendant à ce que le juge d’instruction n’ordonne l’expertise qu’après l’audition du ministère public. Il souligne, enfin, la nécessité d’un rapprochement entre la justice et les justiciables, le 13 mars 1958. Au cours de son mandat parlementaire de deux ans, il ne dépose que deux propositions de loi et deux propositions de résolution. Les thèmes fiscaux dominent, à l’instar de son invitation au gouvernement à reporter de deux mois le recouvrement des impôts indirects, le 17 septembre 1957.
A l’occasion des principaux scrutins de la législature, Pierre Perroy accorde sa confiance au programme de M. Bourgès-Maunoury (12 juin 1957), et vote pour la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et la communauté européenne de l'énergie atomique (9 juillet 1957). Lors de la crise qui emporte la Quatrième République, il vote contre l'investiture de Pierre Pflimlin (13 mai 1958), contre la révision de la Constitution (27 mai 1958), mais soutient l'investiture du général de Gaulle (1er juin 1958), de même qu'il accorde, le 2 juin 1958, les pleins pouvoirs au gouvernement.
Pierre Perroy est défait aux élections législatives de novembre 1958 : dans la 2ème circonscription du Loiret, il recueille 14 158 voix contre 17 958 au démocrate-chrétien Pierre Gabelle. Il devient, l’année suivante, président du Conseil général du Loiret ; il n’occupe cette fonction que deux ans, mais reste jusqu’en 1972 conseiller municipal d'Orléans. En outre, parallèlement à ses activités d’élu et de bâtonnier, il préside la Fédération des institutions de jeunes sourds et aveugles de France.
Pierre Perroy décède le 19 septembre 1990 à Orléans. Il était chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'Ordre national du mérite.