Louis Alype dit Pierre-Alype
1846 - 1906
Député de 1881 à 1889, né à Saint-André (île de la Réunion) le 24 février 1846, il collabora, jeune encore, à la Réforme, à la Cloche, au Siècle, fit partie du cabinet de Gambetta pendant la guerre, puis devint directeur-fondateur du Journal d'Outre-mer (1872), et se signala par son opposition au gouverneur des Indes françaises, M. Drouhet.
Elu, le 25 septembre 1881, député des Indes par 30 500 voix (31 041 votants, 65 305 inscrits) contre 463 à M. Godin, il siégea à la gauche radicale, parla (mars 1884) en faveur des droits de la France sur Madagascar, appuya (4 mai 1885) le projet de loi sur la relégation des récidivistes, soutint la politique scolaire et coloniale du gouvernement.
Réélu, le 11 octobre 1885, par 26 122 voix (35 926 votants, 63 412 inscrits), contre 9 738 à M. Rouvier, il reprit sa place à l'extrême gauche, dont il fut secrétaire, soutint les ministères républicains de la législature, vota l'expulsion des princes, parla (29 novembre 1886) en faveur des crédits demandés pour le Tonkin, et se prononça, dans la dernière session :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 24 février 1846 à Saint-André (Réunion), mort à Marseille le 10 février 1906.
Député de l'Inde française de 1881 à 1898.
(Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 626).
Il fut réélu aux élections générales du 22 septembre 1889 au 1er tour de scrutin par 25.983 voix contre 829 à M. Textor de Ravisi, et également au premier tour à celles du 20 août 1893. La Chambre valida son élection contestée par son concurrent, M. Bluysen.
Il intervint spécialement dans les questions intéressant les colonies, interpella le Gouvernement en 1890 sur l'expédition du Dahomey, en 1894, sur l'expédition de Madagascar, demanda le rétablissement du tribunal de Chandernagor (1893), s'intéressa aux agissements des Italiens en Abyssinie (1895) et à la question d'Egypte (1896).
Il fut l'objet de violentes attaques personnelles de la part du journaliste Louis Henrique-Duluc et aux élections générales de 1898 celui-ci fut élu par 31.775 voix, Alype n'en obtenant que 9.
Alype s'apprêtait à aller soutenir sa candidature à une élection sénatoriale partielle à la Réunion quand il mourut à Marseille le 10 février 1906.
Il appartenait au groupe de la gauche radicale, et était l'auteur des publications suivantes
- La détaxe de distance et le projet de loi du Gouvernement sur les sucres (1880) ;
- La sucrerie coloniale devant les Chambres (1881) ;
- La vérité au peuple de Martinique (1879) ;
- Nouvelles vérités (1879).