Georges Pirot

1898 - 1982

Informations générales
  • Né le 17 février 1898 à Chassignolles (Indre - France)
  • Décédé le 29 mars 1982 à Chateauroux (Indre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Indre
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Indre
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie de la IVe République

PIROT (Georges)
Né le 17 février 1898 à Chassignoles (Indre)
Décédé le 29 mars 1982 à Châteauroux (Indre)

Député de l’Indre de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958

Fils de cultivateur et cultivateur lui-même après ses études primaires, Georges Pirot a été mobilisé en mai 1917 et a accompli huit mois de front. Après la guerre, il est successivement agent de police, magasinier et garçon de café. Puis il exploite une petite ferme dans son département natal. Il adhère au Parti communiste en 1925 et appartient au comité, puis au bureau fédéral de l’Indre. Il se présente sans succès aux élections législatives de 1932 dans l’arrondissement de La Châtre.
A nouveau mobilisé en 1939, il entre dans la Résistance fin 1941, en organisant une imprimerie clandestine qui édite, outre de nombreux tracts, le journal La Riposte. Il passe ensuite au maquis comme franc tireur et partisan (FTP) dans le groupe Indre-Sud, sous le nom du capitaine Georges. A la Libération, son grade a été homologué par le ministère de la guerre, de même que lui a été attribuée la carte de volontaire de la Résistance. Mais il a toujours refusé toute décoration.
Responsable départemental de la Confédération générale de l’agriculture, Georges Pirot est présenté par le PCF à l’élection des deux Assemblées constituantes. Placé en seconde position, derrière Marcel Peyrat, il n’est pas élu. Mais à l’élection de l’Assemblée nationale, le 10 octobre 1946, la poussée communiste, conjuguée au recul des socialistes, lui permet de conquérir le second siège.
Membre de la commission de l’agriculture durant toute la législature, il siège également à la commission du ravitaillement, de 1946 à 1949. Il est désigné également pour les fonctions de juré de la Haute Cour de justice, le 27 décembre 1946. Georges Pirot se révèle un député assidu. Il est l’auteur, seul ou en collaboration, de douze textes : quatre propositions de résolution ; six rapports ; deux rapports supplémentaires. Ces initiatives parlementaires sont très spécifiques et diverses. Elles s’adressent autant au droit de chasse dans les forêts domaniales (21 mars 1946) qu’à la liberté de la vente de poisson (29 mai 1947), à la quantité d’avoine à accorder aux exploitants agricoles par le gouvernement (30 juin 1948) qu’à la qualité du pain (3 juin 1949).
Ses onze interventions sont en rapport avec l’agriculture, à leur presque unanimité. Le député communiste de l’Indre prend la parole essentiellement dans les discussions budgétaires. Il est attentif à l’installation des jeunes agriculteurs (17 décembre 1948) et à la répartition de l’essence (31 mars 1949). Il défend le prêt à la caisse nationale du Crédit agricole en faveur des anciens prisonniers de guerre et déportés (7 juillet 1949). En avril 1951, il participe très activement à la discussion de la proposition de loi relative au statut du fermage et du métayage. Il fait également savoir son opposition à l’utilisation de la base aérienne de Châteauroux par les forces américaines, en demandant la réduction des crédits à ce sujet. Ses votes sont strictement conformes à la discipline de son groupe.
Les élections du 17 juin 1951 ne lui sont pas favorables. Un large apparentement de type « Troisième force » ayant remporté la majorité absolue des suffrages, les communistes perdent leurs deux sièges. Mais revanche est prise le 2 janvier 1956 : la liste communiste conduite par Georges Pirot remporte 32,5 % des 127 787 suffrages exprimés et deux sièges sur les quatre à pourvoir.
Siégeant désormais à la commission des affaires économiques, de 1956 à 1958, Georges Pirot se montre bien moins actif, en cette troisième législature, que durant la première. Son investissement se résume au dépôt de deux propositions de résolution (marché du porc, aide aux sinistrés de l’Indre) et d’une proposition de loi (régime fiscal des artisans). Il n’intervient qu’à une reprise en deux ans, à l’occasion du débat budgétaire pour 1957, sur la fiscalité agricole. Sa carrière parlementaire s’achève avec la Quatrième République.
Candidat malheureux aux élections législatives de novembre 1958, dans la troisième circonscription de l’Indre, il échoue également au Sénat en 1959 et 1962. Modeste, tout dévoué à son parti, Georges Pirot est une figure du communisme rural de la France du centre. Il a raconté sa vie dans ses Mémoires d’un petit paysan berrichon du Boischaut sud, parus à Châteauroux.