Bernard, Emile Pluchet
1903 - 1981
PLUCHET (Bernard, Emile)
Né le 1er janvier 1903 à Coudray-Montceaux (Seine-et-Oise)
Décédé le 8 septembre 1981 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime)
Député de l’Eure de 1951 à 1956
Bernard Pluchet est issu d’une longue lignée d’agriculteurs. Neuf de ses onze enfants choisissent cette profession. Après une formation secondaire, Bernard Pluchet effectue son service militaire en 1923, mais il ne sera pas mobilisé en 1939, en raison de sa nombreuse progéniture. Il est élu conseiller municipal en 1935, puis maire de sa commune de Saussay-la-Campagne, dans l’Eure. Après la guerre, il préside la fédération départementale des syndicats d’exploitants et administre de nombreuses organisations agricoles.
Candidat sur les listes modérées, il s’est présenté sans succès aux élections du 21 octobre 1945 et du 10 novembre 1946. Le 17 juin 1951, pour le renouvellement de l’Assemblée nationale, il est tête de liste de l’Union des Indépendants et paysans, elle-même apparentée aux listes SFIO, Rassemblement des gauches républicaines - RGR et démocrate-chrétienne - MRP. L’apparentement ayant dépassé la majorité absolue, les sièges sont répartis entre les quatre listes. Mais le grand vainqueur de cette élection est Pierre Mendès France, principale figure politique du département de l’Eure, dont la liste radicale-RGR obtient trois sièges. Le quatrième siège à pourvoir revient à Bernard Pluchet dont la liste a obtenu 14% des suffrages exprimés.
Inscrit au groupe de la défense paysanne et des contribuables, le nouvel élu appartient aux commissions du suffrage universel, du règlement et des pétitions (1951-1952 ; 1954-1955), du travail et de la sécurité sociale (1951-1952), de la famille, de la population et de la santé publique (1952-1953), des finances (1953-1955) et de la reconstruction et des dommages de guerre (1954-1955). Il dépose quatre propositions de loi et prend part régulièrement à la discussion annuelle du projet de loi de finances. Il intervient à neuf reprises en séance publique, en défendant notamment trois amendements et un rappel au règlement. Ses votes sont favorables aux gouvernements de centre-droit de la seconde législature. Il vote les lois Marie et Barangé sur l’aide à l’enseignement privé, ainsi que la loi sur l’échelle mobile des salaires, mais réserve un vote hostile, le 13 décembre 1951, à la ratification de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (CECA). Ne se sentant tenu à aucune solidarité politique ou départementale, il vote contre l’investiture de Pierre Mendès France le 17 juin 1954. Il s’abstient volontairement lors de l’approbation des accords de Genève et vote contre la motion Aumeran, le 30 août 1954, apportant ainsi son soutien à la Communauté européenne de défense (CED). Il refuse sa confiance à Pierre Mendès France, le 4 février 1955, puis soutient, de ses votes, le deuxième gouvernement Edgar Faure. A la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, Bernard Pluchet n’est pas candidat aux élections législatives qui suivent, le 2 janvier 1956. Il ne conserve que ses mandats locaux et professionnels. Il disparaît le 8 septembre 1981.