Antoine Sallès
1860 - 1943
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 19 mai 1860 à Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Député du Rhône de 1928 à 1942.
Licencié ès lettres, avocat à la Cour d'appel, conseiller général du Rhône et ancien adjoint au maire de Lyon, Antoine Salles se présenta aux élections législatives générales de 1928 dans la 2e circonscription de Lyon, En tête au premier tour avec 5.420 voix contre 3.003 à son principal concurrent, il l'emporta au second avec 5.862 voix contre 4.909 pour Touzet sur 11.417 votants. Il s'inscrivit au groupe républicain et social. Dans sa déclaration électorale, il avait dénoncé « la faillite du cartel » et s'était placé sous l'égide de Poincaré.
Membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, il déposa trois propositions de loi dont l'une tendait à faire ériger un monument à Georges Clemenceau, place du Carrousel. Il fut rapporteur de deux propositions de loi et d'une proposition de résolution, il prit part notamment au débat sur les baux à loyer (1930).
Il précéda Touzet de quelque 1.300 voix (5.155 contre 3.884) au premier tour des élections de 1928 et au second il fut réélu avec 5.325 voix contre 5.187 à son concurrent sur 10.076 votants. Il s'inscrivit au groupe républicain et social. Dans sa déclaration électorale, il se réclamait d'André Tardieu, de Pierre Laval et de Poincaré dont il mettait en balance la politique avec celle du cartel des gauches qui avait « conduit la France à deux doigts de sa ruine ».
Il fut membre. de plusieurs commissions : enseignement et beaux-arts, suffrage universel, législation civile et criminelle, travail, travaux publics et moyens de communication. Il déposa quatre propositions de loi dont l'une étendait à tous les conseillers municipaux de France l'électorat de droit pour la nomination des sénateurs. Il présenta une proposition de résolution tendant à rendre obligatoire l'affichage dans les écoles de la déclaration des devoirs du citoyen formulée en 1795.
En 1936, il fut élu dès le premier tour, avec 5.695 voix sur 10.392 votants, son principal adversaire n'obtenant que 2.012 voix. Il s'inscrivit au groupe des républicains indépendants et d'action sociale. Il fut membre de la commission du règlement, de celle de l'Algérie, des colonies et des pays du protectorat et de celle des comptes définitifs et des économies. Comme doyen d'âge, il présida plusieurs séances de la Chambre. Il prononça à ce titre quatre allocutions (1936, 1937, 1938 et 1939) ; en particulier, le 10 janvier 1939, il prononça l'éloge de Neville Chamberlain et souhaita que, grâce à l'accord de Munich, l'entente se réalise enfin entre la France et l'Allemagne, étant toutefois entendu que la paix ne pouvait cependant pas être sauvée à n'importe quel prix.
Il ne prit pas part aux divers votes qui intervinrent les 9 et 10 juillet 1940.