Charles, François Sans-Leroy

Député de 1885 à 1889, né à Toulouse (Haute-Garonne) le 4 novembre 1848, il fit son droit, fut reçu avocat, et, au moment de la guerre de 1870, devint capitaine aux mobiles de l'Ariège et mérita par sa conduite d'être décoré de la Légion d'honneur (11 décembre 1871).

Chef de cabinet du préfet de la Gironde en 1872, sous-préfet de Lure en 1873, puis de Barbezieux, secrétaire général de la préfecture de la Corse et de celle de Maine-et-Loire, il fut révoqué de ces dernières fonctions au 16 mai 1877 et réintégré dans l'administration comme sous-préfet de Toulon en décembre 1877. Il donna bientôt sa démission, et se retira dans l'Ariège, où il devint conseiller général du canton de Mas-d'Azil et maire de Daumazan.

Porté sur la liste républicaine de l'Ariège, aux élections législatives du 4 octobre 1885, il fut élu, le 2e sur 4, par 31 886 voix (53 266 votants, 73 327 inscrits) ; il siégea dans le groupe opportuniste, soutint la politique scolaire et coloniale des ministères républicains, vota contre l'expulsion des princes, appuya, comme rapporteur, les revendications des fabricants de sucre (juin 1886), demanda (février 1888) la nomination d'une commission chargée d'étudier le renouvellement du privilège de la Banque de France.


Dans la dernière session, il s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et sur l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, et se prononça :

- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse.

Il fut absent par congé lors du scrutin sur les poursuites contre le général Boulanger.