Fernand-René du Breil de Pontbriant
1848 - 1916
Né le 9 novembre 1848 à Châteaubriant (Loire-Inférieure), mort le 26 novembre 1916 à Nantes (Loire-Inférieure).
Député de la Loire-Inférieure de 1889 à 1901.
Sénateur de la Loire-Inférieure de 1901 à 1916.
Après des études classiques au collège Saint-Vincent, de Rennes, il obtient la licence en droit à la Faculté de cette ville. Pendant la guerre de 1870, d'abord sous-lieutenant, puis lieutenant des mobiles d'Ille-et-Vilaine, il se comporte brillamment. Son bataillon est cité deux fois et il est proposé pour la croix de la Légion d'honneur.
Propriétaire agriculteur, il s'intéresse à la vie de sa région et aux questions locales. Conseiller municipal, maire d'Erbray, il devient conseiller général en 1883 ; il a à peine 35 ans. En 1889, il se porte candidat monarchiste libéral aux élections législatives. Il est élu dans la circonscription de Châteaubriant par 7.706 voix sur 16.110 votants contre 7.623 à La Noue-Billaut ; il est réélu en 1893 avec 10.719 voix sur 18.232 votants contre 7.261 à Ricordeau; en 1898, sans opposant, par 12.223 voix sur 14.572.
Dans sa circulaire électorale, le comte du Breil de Pontbriand veut un gouvernement libéral, regroupant tous les Français sous le drapeau tricolore. Il siègera à la droite de la Chambre et s'opposera à toutes les mesures démocratiques, s'intéressant plus particulièrement aux questions militaires (il demandera la diminution et la suppression partielle ou totale pour certaines catégories, les prêtres par exemple, du service militaire) ainsi qu'à l'agriculture et à l'élevage, rapportant en outre un certain nombre de mesures financières d'intérêt local.
Le 6 janvier 1901, il est élu sénateur et sera constamment réélu. Il conservera au Luxembourg l'attitude qu'il avait adoptée au Palais Bourbon, se signalant par sa connaissance approfondie de l'économie rurale et sa fidélité à ses opinions politiques.
Ayant fourni pendant trente années une longue et honorable carrière parlementaire, il meurt à l'âge de 68 ans, le 26 novembre 1916.
Il publia des nouvelles dans la Revue de Bretagne et de Vendée, une brochure sur la répression du vagabondage et d'intéressants travaux sur l'agriculture.