René Porterat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 2 octobre 1870 à Mulhouse (Haut-Rhin), mort le 8 décembre 1939 à Paris.

Député des Vosges de 1928 à 1932.

Fils d'un employé supérieur des chemins de fer de l'Est, René Porterat fit de bonnes études secondaires, puis s'orienta vers le droit.

Il prit une charge d'avoué à Mirecourt et ne tarda pas à briguer avec succès de nombreux mandats locaux : membre du comité consultatif des communes dès 1902, il était en effet délégué cantonal en 1903, conseiller municipal de Mirecourt en 1904, puis maire de Mirecourt en 1908, conseiller général du canton de Mirecourt en 1910, et enfin président du Conseil général des Vosges en 1920.

La guerre venue, il fit courageusement son devoir et fut décoré de la Croix de guerre.

Il se présenta aux élections législatives de 1928 dans la circonscription de Mirecourt et fut élu, le 29 avril, au second tour, par 9.289 voix contre 8.264 à son plus proche adversaire, Louis Madelin.

A la Chambre des députés, il s'inscrivit au groupe de la gauche radicale et fut membre de la commission de l'Alsace-Lorraine et de la commission de l'assurance et de la prévention sociales. Particulièrement attentif aux problèmes sociaux nés de la grande guerre, il devait déposer une première proposition de loi sur la retraite du combattant, puis une deuxième tendant à transformer en retraite l'allocation du combattant.

Il déposa, d'autre part, une proposition de loi tendant à l'indemnisation des dommages dus aux calamités atmosphériques dans les Vosges.

Il participa à la discussion de différents budgets ainsi que de plusieurs propositions de loi, entre autres une proposition concernant le renouvellement des baux à loyer des locaux à usage industriel et commercial et une proposition déclarant qu'Aristide Briand avait bien mérité de la patrie (en 1932).

Il demanda, enfin, à interpeller le gouvernement sur les mesures qu'il comptait prendre pour la protection en Indochine des cotonnades fabriquées en métropole.

S'étant présenté de nouveau aux élections de 1932, il fut battu de peu, au second tour, par M. Guillon, républicain de gauche.

Il devait décéder le 8 décembre 1939, à Paris.

René Porterat était chevalier de la Légion d'honneur.