Edouard Pouzet

1875 - 1952

Informations générales
  • Né le 5 juillet 1875 à La chapelle-des-pots (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 13 décembre 1952 à Rochefort-sur-mer (Charente-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Parti socialiste français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 juillet 1875 à La Chapelle des pots (Charente-Inférieure).

Député de la Charente-Inférieure de 1914 à 1919 et de 1924 à 1936.

Edouard Pouzet est un homme de la mer. Il fut en effet commis d'intendance maritime puis ingénieur mécanicien de la marine. Mais, venu à la politique, c'est à la cause de son département de naissance qu'il devait consacrer une longue vie d'homme public puisqu'il fut successivement ou simultanément conseiller municipal de Rochefort, conseiller général et député de la circonscription.

Il est élu pour la première fois aux élections générales du 26 avril 1914, à la veille même de la Grande Guerre. Arrivé premier au premier tour, il triomphe au second avec 8.156 voix sur 14.250 votants, contre 5.994 à Lanessan.

Sitôt son entrée à la Chambre, il s'inscrit au groupe du parti socialiste et fait partie de la commission de la marine de guerre et de la commission des comptes définitifs.

Dans son programme électoral, il s'était notamment déclaré partisan des réformes immédiates revendiquées par la classe ouvrière et paysanne et favorable, entre autres, à l'impôt sur le revenu, à l'impôt sur le capital et à l'impôt progressif sur les riches successions. Il soutenait également la création d'un monopole des assurances, des banques, des mines et de l'électricité. Enfin, il se proclamait un adepte de la suppression du Sénat et de la représentation proportionnelle dont il souhaitait voir le principe soumis à la consultation nationale par voie de referendum.

Au cours de ce premier mandat, il dépose entre autres une proposition de résolution invitant le ministre de la Marine à réorganiser le personnel administratif des ports et établissements maritimes ainsi que le rapport sur cette proposition de résolution.

L'instauration du scrutin de liste aux élections de novembre 1919 ne lui fut pas favorable. Sur la liste socialiste unifiée - sur laquelle il figure en sixième position - il recueille 13.548 suffrages alors que les élus de la liste d'union républicaine nationale et de la liste républicaine comptent plus de 35.000 voix sur 92.220 votants ; il est battu et perd son siège. Mais Edouard Pouzet va se représenter - victorieusement cette fois - aux élections de 1924, 1928 et 1932. Le 11 mai 1924, il est élu sur la liste républicaine (union des gauches) avec 58.228 voix sur 103.508 votants ; le 29 avril 1928, il est élu au second tour par 6.612 voix sur 13.135 votants contre 5.793 à Bethemont. Le 8 mai 1932 enfin, toujours au second tour, il rallie 7.943 suffrages sur 13.245 votants contre 4.928 à Richard.

Il s'inscrit d'abord au groupe du parti socialiste puis au groupe républicain-socialiste, puis au groupe du parti socialiste français.

Sa formation l'amène tout naturellement à siéger de nouveau à la commission de la marine militaire mais aussi à la commission de l'aéronautique. Il fait également partie, au cours de ses mandats successifs, de la commission des travaux publics et des moyens de communication, de la commission d'Alsace-Lorraine et de celle de la comptabilité.

Sans pour autant déployer une activité hors du commun, il se signale par le dépôt de plusieurs propositions de loi ou de rapports et par de nombreuses interventions, singulièrement à l'occasion des débats budgétaires. Il signe notamment une proposition de loi ayant pour but de régler l'avancement des officiers d'administration de la marine nommés après examen depuis 1920 et de remédier au préjudice qui leur a été causé par les hostilités ainsi qu'une proposition de loi relative à l'allocation aux veuves sans pension et aux orphelins des fonctionnaires, employés ou ouvriers civils, des militaires et des marins. Il dépose également un rapport sur le projet de loi relatif au statut naval (organisation de l'aéronautique maritime).

Au cours de son dernier mandat et alors que dans sa déclaration électorale, il s'est montré favorable à la création des Etats-Unis d'Europe et qu'il a soutenu la participation des travailleurs à la gestion et au bénéfice des entreprises, son activité parlementaire se réduit.

Il ne se représente plus aux élections de 1936.