Camille, François Raspail
1827 - 1893
- Informations générales
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- Né le 17 août 1827 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 26 mai 1893 à Paris (Seine - France)
1827 - 1893
Député de 1885 à 1889, né à Paris le 17 août 1827, frère de François Vincent Benjamin Raspail (1823-1899), représentant en 1849, député de 1876 à 1889, Camille-François Raspail fut, comme lui, associé de bonne heure à l'action politique de son père et à ses travaux scientifiques. Il suivit les cours de la faculté de médecine, fut reçut docteur, organisa des consultations gratuites, servit, pendant le siège de Paris, comme officier d'artillerie de la garde nationale, devint chef de l'artillerie des forts du sud, et refusa la croix de la Légion d'honneur.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine radicale du Var, qui comprenait aussi MM. Clemenceau, Maurel et Daumas, il fut élu, le 4e et dernier, député de ce département, par 33 951 voix (54 669 votants, 81 487 inscrits). Il prit place à l'extrême gauche, suivit l'inspiration de M. Clemenceau, se prononça :
- contre les ministères Rouvier et Tirard,
- pour l'expulsion des princes,
- pour le ministère Floquet,
et, dans la dernière session,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
On a de lui : Notice théorique et pratique sur les appareils orthopédiques de la méthode Raspail (1862).
Né le 17 août 1827 à Paris, mort le 26 mai 1893 à Paris.
Député du Var de 1885 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 89.)
En 1889, au scrutin d'arrondissement qu'il avait pourtant vivement combattu, il est élu député de la 1re circonscription de Toulon au second tour d'une élection triangulaire par 3.978 voix sur 9.534 votants.
Toujours fidèle au groupe radical socialiste animé par Clemenceau, il reprend à la Chambre ses efforts en faveur de ses idées sociales avancées.
Il dépose à nouveau sa proposition de loi tendant à rendre obligatoire l'arbitrage des différents entre patrons et ouvriers et participe activement à la discussion du projet de loi du gouvernement ayant le même objet. Il s'efforce, par ailleurs, de faire aboutir sa proposition de résolution tendant à la création d'un ministère du Travail.
Ses opinions républicaines et radicales sont toujours aussi vives, comme ses sentiments égalitaires et anti-monarchistes et sa sollicitude pour les gens de mer. Il les manifeste sans équivoque par le dépôt de sa proposition de loi tendant à attribuer à la création d'une caisse des invalides de la marine le produit de la vente des joyaux de la couronne. Il s'intéresse toujours, enfin, aux problèmes d'assainissement et propose la construction d'un canal de Paris à la mer pour conduire les eaux d'égout.
La mort ne lui laisse pas le temps de poursuivre sa tâche ; il décède à Paris le 26 mai 1893 à l'âge de 70 ans.