Georges, Paul, Louis Berger
1834 - 1910
- Informations générales
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- Né le 5 octobre 1834 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 8 juillet 1910 à Paris (Seine - France)
1834 - 1910
Né à Paris le 5 octobre 1834, mort le 8 juillet 1910 à Paris.
Député de la Seine de 1889 à 1910.
Paul Berger prépara l'école des Mines à Paris, et y entra en 1855. A sa sortie, il fut engagé comme ingénieur à la Cie des Chemins de fer du Nord, ce qui lui valut d'entreprendre une série de voyages en Europe et en Orient. Lorsque fut décidée l'exposition universelle de 1867, à Paris, Frédéric Le Play le chargea d'y organiser la section étrangère. Il accomplit cette mission non seulement avec compétence, mais avec un sens parfait de l'esthétique.
Cette réussite lui valut d'être nommé en 1876 professeur d'Art à l'école supérieure des Beaux-Arts pour suppléer Taine. Il publia, à cette époque, sur l'école française de peinture depuis son origine . jusqu'à la fin du règne de Louis XIV, un ouvrage qui constituait, en quelque sorte, la base de son enseignement.
Ayant donné sa mesure au cours de l'exposition de 1867, il fut chargé de la direction des expositions universelles qui eurent lieu à Paris en 1878, où il tint à faire représenter l'Alsace-Lorraine, puis, en 1889, où il fut associé à Alphand et à Picard. Il fut, plus tard, nommé membre du comité de direction de celle de 1900.
On avait entre-temps, fait appel à lui pour organiser les sections françaises aux expositions universelles d'Amsterdam en 1869 et 1883, de Melbourne en 1880 et d'Anvers en 1885. Il avait, en outre, dirigé le congrès international d'électricité et présidé l'union, centrale des Arts décoratifs.
Esprit ouvert à la politique, il fit acte de candidature aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889 dans la 2e circonscription du 9e arrondissement de Paris. Il fut élu au deuxième tour de scrutin avec 6.127 voix contre 4.882 à. son concurrent le plus favorisé, M. Andrieux.
Il s'inscrivit au groupe progressiste dont il devint, peu de temps après, le vice-Président.
Membre de la Commission des douanes et de la Commission relative à la réforme générale de l'impôt, son action lui fut toujours inspirée par sa passion de l'Art.
Il demanda, par voie de proposition de loi, la concession à la Société de l'union centrale des Arts décoratifs de l'emplacement de l'ancien Palais de la Cour des Comptes (1891) ; il rapporta le projet de loi portant ouverture d'un crédit pour la participation de la France à l'exposition universelle de Chicago de 1893, et demanda, en une intervention remarquée, qu'elle ne soit pas absente au congrès télégraphique international. Il prit également une part active à l'établissement du tarif général des douanes (1891).
Réélu aux élections générales du 20 mars 1893, au premier tour de scrutin par 4.400 voix contre 2.742 à M. Strauss, son principal adversaire, il fut membre de diverses Commissions ad hoc, de la Commission des douanes et de la Commission du budget pour l'exercice 1898. Il rapporta les projets de loi relatifs aux récompenses à. décerner à l'occasion de diverses expositions (1894, 1895, 1897) ainsi qu'à l'occasion du centenaire de la fondation de l'Ecole normale supérieure (1895). Il déposa, également plusieurs rapports sur des projets douaniers et s'intéressa, tout particulièrement, à l'adduction à Paris des eaux du Loing et du Lunain (1896), à l'augmentation des membres du Conseil des Musées nationaux (1898), à la reconstruction du théâtre national de l'Opéra-Comique (1898), à l'établissement d'une gare de chemin de fer sur l'esplanade des Invalides (1894), à la participation de la France à l'exposition internationale d'Anvers (1894) et prit part aux discussions des budgets des Beaux-Arts, en qualité de rapporteur, des travaux publics, de l'instruction publique, du commerce et de l'industrie des exercices 1895, 1897 et 1898.
Ses électeurs lui renouvelèrent son mandat aux élections générales du 8 mai 1898, au premier tour de scrutin, par 7.229 voix- Il siégea à la Commission des douanes et à la Commission du budget pour les exercices. 1899, 1901 et 1902.
Il rapporta les budgets des Affaires étrangères et des Beaux-Arts, s'intéressa à l'exposition universelle de 1900 (1899, 1900) ; au projet de translation des cendres de Turgot au. Panthéon (1900), à l'érection d'un monument à la mémoire des Alsaciens-Lorrains (1901), à la demande en révision du procès Dreyfus (1898), à la déchéance de Paul Déroulède et de Marcel Habert (1901), et présenta de nombreux rapports concernant les tarifs douaniers (1901, 1902). Enfin, il soutint un projet de loi sur la reconstruction de l'imprimerie nationale (1902).
Réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 6.437 voix, il appartint à la Commission relative au régime du gaz à Paris, à la Commission du budget pour l'exercice 1903, à la Commission de l'enseignement et des Beaux-Arts et à la Commission relative à la séparation des Eglises et de l'Etat. Il s'intéressa à la conservation de la Galerie des machines à Paris et prit une part active à la discussion du budget des Beaux-Arts des exercices 1903, 1904 et 1906 pour plaider la cause des Musées nationaux, des monuments historiques et de l'école des Arts décoratifs et pour demander, également, le transfert du Ministère des colonies hors du palais du Louvre.
Il fut réélu, par la même circonscription, aux élections générales du 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, par 8.067 voix et siégea dans diverses Commissions.
Au cours de la discussion du budget des Beaux-Arts des exercices 1907, 1908 et 1909, il demanda la création d'un Musée des Gobelins, le gardiennage du cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, la restauration du Palais de Versailles, l'enlèvement des peintures du cabinet des singes et revint, une fois encore sur l'évacuation du palais du Louvre par le Ministère des colonies et celui des finances.
Il ne se représenta pas aux élections générales du 24 avril 1910. Il devait mourir, un peu plus tard, le 8 juillet de la même année à Paris.
Il avait, en outre, publié l'Exposition universelle internationale de 1889 à Paris, en deux volumes et un atlas ; et avait été, dans le privé directeur des établissements Breguet. On lui devait, également, une usine électrique de sa conception.
Il fut le collaborateur du Génie civil, du Journal des Débats et de diverses revues dans lesquelles il publiait principalement des articles sur l'art et l'industrie.
Il était Grand Officier de la Légion d'honneur.