Auguste, Marie Reynaud

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 mai 1891 à Saint-Raphaël (Var). Député du Var de 1924 à 1936.

Fils d'un conseiller municipal radical de Saint-Raphaël, ancien employé du P.L.M., et de la fille adoptive du comte d'Agay, Auguste Renynaud, après des études juridiques, a embrassé la carrière d'avocat.

Blessé pendant la guerre de 1914, il milite la paix revenue, sous la bannière communiste à Marseille dès 1921 et entre le 14 mai 1922 au Conseil général du Var sous l'étiquette du Bloc des gauches, puis s'attache à la S.F.I.O. dont il est le délégué pour le Var au congrès national de celle-ci au début de 1924. Il se présente alors aux élections législatives sur la liste du cartel des comités rouges. Il est élu le 11 mai au deuxième rang de cette liste, avec une majorité absolue de 33.098 voix sur 58.147. Il sera régulièrement réélu dans la circonscription de Draguignan les 29 avril 1929 et 8 mai 1932.

A la Chambre des députés, Auguste Reynaud était inscrit au groupe du parti socialiste. Il a siégé dans les commissions de législation civile et criminelle, de la marine militaire, de la marine marchande et des douanes et conventions collectives.

Durant ces douze années, il eut une activité parlementaire constante, intervenant fréquemment dans les discussions, le plus souvent sur des questions se rapportant à la vocation maritime du département qu'il représentait. C'est ainsi qu'il a régulièrement pris part à la discussion du budget en matière de marine, de ports et de pêche ainsi que de rémunération des magistrats.

Auguste Reynaud est l'auteur d'une proposition de loi sur le contingentement des rhums (1924) et d'un rapport sur l'organisation du corps des officiers de marine (1924). A de nombreuses reprises il a demandé à interpeller le gouvernement.

Dans la plupart des cas, il s'agissait de questions touchant de près les intérêts de ses électeurs, ainsi les incendies de forêts, les naufrages, le marché du liège ou les agissements de la Compagnie des chemins de fer de Provence.

On ne saurait citer tous les textes à l'occasion desquels Auguste Reynaud est intervenu. Mentionnons cependant plusieurs projets sur la Compagnie générale transatlantique, sur les baux commerciaux et les loyers d'habitation, sur les tribunaux de première instance et sur l'organisation de la nation en temps de guerre ; en 1925 il avait voté contre les crédits pour la guerre du Rif.

En 1933. comme ses collègues socialistes du Var, il quitte la S.F.I.O. pour fonder le parti socialiste de France qu'il quitte d'ailleurs en février 1934.

Malgré l'activité qu'il avait déployée durant toute sa carrière politique en faveur de sa région d'origine, les électeurs varois, en 1936, préféreront un candidat socialiste S.F.I.O. à Auguste Reynaud, qui se présentait sans étiquette, mais se désista pour le candidat S.F.I.O.