Clément, Jean, Pascal Taillade
1909 - 1978
TAILLADE (Clément, Jean, Pascal)
Né le 11 avril 1909 à Blaye-les-Mines (Tarn)
Décédé le 27 mars 1978 à Cordes (Tarn)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Tarn)
Député du Tarn de 1946 à 1955
Clément Taillade est le fils d'un ouvrier mineur dont la famille est enracinée dans l'Albigeois. Il fréquente l'école primaire à Carmaux puis est pris en charge par l'Orphelinat Saint-Jean de Lourdes et, après avoir réussi son baccalauréat, entre à la Faculté de Toulouse où il obtient la capacité en droit.
Toute sa vie, Clément Taillade a été un militant. Sa foi chrétienne le conduit très tôt à la Jeunesse ouvrière chrétienne et, dès ses dix-huit ans, il prolonge cet engagement en adhérant au Parti démocrate populaire, sous l'influence de son aîné, François Reille-Soult, figure majeure du PDP dans le Tarn. Pendant la deuxième guerre mondiale, il participe à la résistance en s'engageant dans Combat puis dans les maquis des Mouvements unis de résistance. A l'été 1944, il appartient au Comité local de Libération de Cordes puis devient en avril 1945 conseiller municipal d'Albi, mandat qu'il conserve jusqu'en 1958. Dès 1944, il participe activement à la mise en place de la fédération MRP du Tarn dont il assure le secrétariat général.
De 1945 à 1956, Clément Taillade représente le Tarn à l'Assemblée nationale en étant constamment second sur la liste menée par François Reille-Soult. En octobre 1945, la liste bénéficie du travail mené par le PDP et se trouve largement en tête avec 57 252 suffrages sur 146 443 suffrages exprimés. Le succès s'accroît en juin 1946 avec 61 107 suffrages et se confirme en novembre 1946 par une première place toujours solide malgré un léger déclin (57 657 suffrages). En 1951, la situation est beaucoup plus difficile, même si le MRP conserve ses deux sièges. Pour ce faire, il doit s'apparenter avec les adversaires laïcs du Parti radical et surtout de la SFIO, conduite dans le Tarn par le chantre du combat anticlérical, Maurice Deixonne. Le MRP reste la première formation du département mais ne recueille plus que 36 898 voix. En 1956, les apparentements ne jouent pas et le MRP a encore perdu près de 10 000 voix, empêchant ainsi la réélection de Clément Taillade.
Clément Taillade est un député actif, membre, entre autre, de la Commission des affaires économiques de 1945 à 1947 puis de 1950 à 1951, de la Commission des finances en 1947 et 1948 de la Commission de la défense nationale de 1947 à 1952 puis en 1954 et surtout de la Commission de la comptabilité. Il y siège de 1951 à 1955, successivement vice-président (19 juillet 1951 puis président (5 septembre 1951, réélu le 22 janvier 1953 et le 9 février 1954) de ladite Commission. A ce titre, il est plusieurs fois rapporteur des comptes de l'Assemblée nationale et de l'Assemblée de l'Union française (exercices 1952, 1953, 1954 et 1955). Il intervient fréquemment en séance pour défendre ces rapports, même si cette partie du budget national ne donne pas lieu à d'importants débats, contrairement à d'autres exercices. Le 10 janvier 1950, ce serviteur dévoué à la cause parlementaire est élu secrétaire de l'Assemblée nationale.
Clément Taillade se montre également très attaché à créer un statut des professions d'agent immobilier, de mandataire en vente de fonds de commerce et de négociant en biens puisqu'il dépose durant les deux législatures une proposition de loi à ce sujet (23 février 1950 puis 11 juillet 1951). Enfin, ce dirigeant de coopérative agricole intervient vigoureusement dans le débat sur le statut du métayage et du fermage le 10 novembre 1950. Il repousse une législation trop uniforme, qui ignorerait les nombreux usages locaux et demande que l'Assemblée ne fige pas les cultures dans un statut.
L'essentiel de son activité parlementaire, après la comptabilité de l'Assemblée nationale, est consacré au cinématographe et à la radiodiffusion. Il est, le 29 avril 1949, rapporteur du budget de la radiodiffusion française au nom de la Commission des finances et, le 29 juin et 26 juillet 1949, rapporteur au nom de la même Commission sur le projet de loi portant répartition des abattements opérés sur ledit budget. Si le budget est facilement adopté le 29 juin 1948, les réductions budgétaires décidées à l'été suivant nécessitent de la part de Clément Taillade de nombreuses interventions.
Après avoir été battu aux élections législatives de 1956, Clément Taillade conserve son mandat de conseiller municipal jusqu'en 1958, date à la quelle il se retire de la politique pour reprendre sa carrière professionnelle.
Dans l'entre-deux-guerres, il a poursuivi une carrière d'employé de banque et de compagnie d'assurances et est devenu directeur du contentieux. Il a fondé après la guerre plusieurs compagnies agricoles dans la région de Cordes, notamment la coopérative occitane de Lavaur, assumant des responsabilités importantes dans la Confédération générale de l'agriculture. Il devient à la fin d'une riche expérience professionnelle secrétaire général de la formation professionnelle de l'automobile.
Il meurt le 27 mars 1978 à Cordes.
TAILLADE (Clément, Jean, Pascal)
Né le 11 avril 1909 à Blaye-les-Mines (Tarn)
Décédé le 27 mars 1978 à Cordes (Tarn)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Tarn)
Député du Tarn de 1946 à 1955
Clément Taillade est le fils d'un ouvrier mineur dont la famille est enracinée dans l'Albigeois. Il fréquente l'école primaire à Carmaux puis est pris en charge par l'Orphelinat Saint-Jean de Lourdes et, après avoir réussi son baccalauréat, entre à la Faculté de Toulouse où il obtient la capacité en droit.
Toute sa vie, Clément Taillade a été un militant. Sa foi chrétienne le conduit très tôt à la Jeunesse ouvrière chrétienne et, dès ses dix-huit ans, il prolonge cet engagement en adhérant au Parti démocrate populaire, sous l'influence de son aîné, François Reille-Soult, figure majeure du PDP dans le Tarn. Pendant la deuxième guerre mondiale, il participe à la résistance en s'engageant dans Combat puis dans les maquis des Mouvements unis de résistance. A l'été 1944, il appartient au Comité local de Libération de Cordes puis devient en avril 1945 conseiller municipal d'Albi, mandat qu'il conserve jusqu'en 1958. Dès 1944, il participe activement à la mise en place de la fédération MRP du Tarn dont il assure le secrétariat général.
De 1945 à 1956, Clément Taillade représente le Tarn à l'Assemblée nationale en étant constamment second sur la liste menée par François Reille-Soult. En octobre 1945, la liste bénéficie du travail mené par le PDP et se trouve largement en tête avec 57 252 suffrages sur 146 443 suffrages exprimés. Le succès s'accroît en juin 1946 avec 61 107 suffrages et se confirme en novembre 1946 par une première place toujours solide malgré un léger déclin (57 657 suffrages). En 1951, la situation est beaucoup plus difficile, même si le MRP conserve ses deux sièges. Pour ce faire, il doit s'apparenter avec les adversaires laïcs du Parti radical et surtout de la SFIO, conduite dans le Tarn par le chantre du combat anticlérical, Maurice Deixonne. Le MRP reste la première formation du département mais ne recueille plus que 36 898 voix. En 1956, les apparentements ne jouent pas et le MRP a encore perdu près de 10 000 voix, empêchant ainsi la réélection de Clément Taillade.
Clément Taillade est un député actif, membre, entre autre, de la Commission des affaires économiques de 1945 à 1947 puis de 1950 à 1951, de la Commission des finances en 1947 et 1948 de la Commission de la défense nationale de 1947 à 1952 puis en 1954 et surtout de la Commission de la comptabilité. Il y siège de 1951 à 1955, successivement vice-président (19 juillet 1951 puis président (5 septembre 1951, réélu le 22 janvier 1953 et le 9 février 1954) de ladite Commission. A ce titre, il est plusieurs fois rapporteur des comptes de l'Assemblée nationale et de l'Assemblée de l'Union française (exercices 1952, 1953, 1954 et 1955). Il intervient fréquemment en séance pour défendre ces rapports, même si cette partie du budget national ne donne pas lieu à d'importants débats, contrairement à d'autres exercices. Le 10 janvier 1950, ce serviteur dévoué à la cause parlementaire est élu secrétaire de l'Assemblée nationale.
Clément Taillade se montre également très attaché à créer un statut des professions d'agent immobilier, de mandataire en vente de fonds de commerce et de négociant en biens puisqu'il dépose durant les deux législatures une proposition de loi à ce sujet (23 février 1950 puis 11 juillet 1951). Enfin, ce dirigeant de coopérative agricole intervient vigoureusement dans le débat sur le statut du métayage et du fermage le 10 novembre 1950. Il repousse une législation trop uniforme, qui ignorerait les nombreux usages locaux et demande que l'Assemblée ne fige pas les cultures dans un statut.
L'essentiel de son activité parlementaire, après la comptabilité de l'Assemblée nationale, est consacré au cinématographe et à la radiodiffusion. Il est, le 29 avril 1949, rapporteur du budget de la radiodiffusion française au nom de la Commission des finances et, le 29 juin et 26 juillet 1949, rapporteur au nom de la même Commission sur le projet de loi portant répartition des abattements opérés sur ledit budget. Si le budget est facilement adopté le 29 juin 1948, les réductions budgétaires décidées à l'été suivant nécessitent de la part de Clément Taillade de nombreuses interventions.
Après avoir été battu aux élections législatives de 1956, Clément Taillade conserve son mandat de conseiller municipal jusqu'en 1958, date à la quelle il se retire de la politique pour reprendre sa carrière professionnelle.
Dans l'entre-deux-guerres, il a poursuivi une carrière d'employé de banque et de compagnie d'assurances et est devenu directeur du contentieux. Il a fondé après la guerre plusieurs compagnies agricoles dans la région de Cordes, notamment la coopérative occitane de Lavaur, assumant des responsabilités importantes dans la Confédération générale de l'agriculture. Il devient à la fin d'une riche expérience professionnelle secrétaire général de la formation professionnelle de l'automobile.
Il meurt le 27 mars 1978 à Cordes.