Alfrede, Vincent Tardif

1837 - 1915

Informations générales
  • Né le 30 avril 1837 à Chambon-sur-voueize (Creuse - France)
  • Décédé le 27 octobre 1915 à Chambon-sur-voueize (Creuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Creuse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 30 avril 1837 à Chambon-sur-Voueize (Creuse), mort le 27 octobre 1915 à Chambon-sur-Voueize.

Député de la Creuse de 1893 à 1898.

Tardif était agriculteur. A l'âge de 23 ans, il fonda à Chambon-sur-Voueize une usine destinée à faciliter l'écoule ment de la production agricole de la région. Il devint conseiller municipal en 1871, fut nommé maire l'année suivante et confirmé dans cette fonction en 1875 et en 1878 par le Président de la République.

Il fut ensuite sous-préfet de 1880 à 1891. Le 30 juin 1891 il fut mis en congé sur sa demande afin de préparer son élection à la députation.

Il fut élu député de la Creuse, dans l'arrondissement de Boussac, au premier tour de scrutin, par 4.386 voix contre 3.336 à Cousset, avocat, député sortant. Tardif était partisan d'une solution pacifique des problèmes sociaux. Il souhaitait l'organisation des caisses de retraites ouvrières dont, disait-il, les travailleurs agricoles devraient bénéficier au même titre que les ouvriers de l'industrie.

Il souhaitait l'établissement pratique du crédit agricole. Il désirait le maintien absolu des lois sur le service militaire de trois ans et de celles sur l'école primaire obligatoire, et gratuite.

Sur le plan fiscal, citant la Déclaration des droits de l'homme, il demandait une répartition de l'impôt entre les citoyens en raison de leurs facultés. « Celui qui possède peu », disait-il, « doit moins payer que celui qui possède beaucoup».

Tardif s'élevait contre l'absentéisme parlementaire et souhaitait voir les députés ne bénéficier des appointements que pour les journées réellement passées à la Chambre des députés.

A la Chambre des députés, Tardif fut membre de nombreuses commissions, mais ses interventions en séance publique furent rares. Il fut rapporteur, au nom du IVe Bureau, sur l'élection de Mgr d'Hulst par la 3e circonscription de Brest (Finistère).

Aux élections du 8 mai 1898, il fut battu au premier tour de scrutin par Aucouturier (maire de Boussac) qui obtint 6.021 voix, sur 9.353 votants, alors que lui n'en obtenait que 3.240.

Il ne se représenta plus.

Il était Officier de l'Instruction publique et Chevalier de la Légion d'honneur.