Jean-Baptiste, Marie Bernex

1893 - 1947

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 26 octobre 1893 à Saint-paul-en-chablais (Haute-Savoie - France)
  • Décédé le 3 janvier 1947 à Evian (Haute-Savoie - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Haute-Savoie
Groupe
Fédération républicaine de France

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 26 octobre 1893 à St-Paul-en-Chablais (Haute-Savoie), mort le 3 janvier 1947 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie).

Député de la Haute-Savoie de 1936 à 1942.

Fils d'une famille d'agriculteurs du Chablais, Jean-Baptiste Bernex commençait ses études de médecine au moment où la guerre de 1914 éclata. Il partit pour le front où il fit brillamment son devoir et d'où il revint invalide à 30 %. Après avoir terminé ses études, il s'installa comme docteur en médecine à Evian où il gagna l'estime de ses compatriotes par la dignité de sa vie familiale - il était père de cinq enfants sa compétence et son dévouement.

Aux élections cantonales du 14 octobre 1934, il fut élu conseiller d'arrondissement du canton d'Evian et, aux élections municipales du 5 mai 1935, conseiller municipal d'Evian ; il devait remplir les fonctions d'adjoint au maire de 1941 à 1943.

Aux élections générales du 26 avril 1936, il se présenta dans l'arrondissement de Thonon-les-Bains comme candidat d'entente républicaine contre le Front populaire : il fut élu dès le premier tour de scrutin avec 7.753 voix sur 15.444 votants.

Il s'inscrivit au groupe de la Fédération républicaine de France et fut nommé membre de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la Commission de l'hygiène et de la Commission de la santé publique.

Il déposa une proposition de loi tendant à instituer un « livret de santé » et rédigea, au nom de la Commission de la santé publique, un rapport sur cette proposition (1938). Il demanda à interpeller le Gouvernement sur les conséquences désastreuses que pourrait avoir l'application de la loi de 40 heures dans l'industrie hôtelière (1937). Au cours de la discussion du budget de l'exercice 1938, il demanda la réduction du prix des permis de pêche pour les pêcheurs riverains du lac Léman (1937) ; au cours de la discussion du budget de l'exercice 1939, il signala les inconvénients qui résultaient de la suppression de certains trains desservant les régions frontière où l'on pratique les sports d'hiver (1938). Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Bernex ne reprit pas d'activité politique après la Libération.

Il disparut prématurément à l'âge de 54 ans, à Evian, le 3 janvier 1947.




Né le 26 octobre 1893 à Saint-Paul-en-Chablais (Haute-Savoie)

Décédé le 3 janvier 1947 à Evian (Haute-Savoie)

Député de la Haute-Savoie de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 566)

Conseiller municipal d'Evian, Jean-Baptiste Bernex devient adjoint au maire en 1941 et exerce cette fonction jusqu'en 1943. Dans le même temps il participe à la Résistance ce qui lui vaut d'être déporté en Allemagne.

A la Libération le préfet de la Haute-Savoie le nomme conseiller municipal par arrêté du 20 août 1944. Revenu en France, Jean-Baptiste Bernex demande au Jury d'honneur de le relever de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle. Cette instance accède à sa requête le 27 avril 1945, l'avant veille du premier tour des élections municipales auxquelles il a présenté sa candidature.

Elu dès le 29 avril, l'ancien député de la Haute-Savoie distance largement les autres conseillers municipaux mais ceux-ci ne le porteront pas pour autant au fauteuil de maire. Il ne tente pas de retrouver un mandat national ou départemental et meurt peu après des suites de sa déportation en Allemagne.

En 1950 son nom a été donné à la place de l'ancien Hôtel de ville d'Evian.