Paul, Marie Bernier

1868 - 1957

Informations générales
  • Né le 10 juillet 1868 à Ligueil (Indre-et-Loire - France)
  • Décédé le 20 août 1957 à Mouzay (Indre-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 10 juillet 1868 à Ligueil (Indre-et-Loire), mort le 20 août 1957 à Mouzay (Indre-et-Loire).

Député d'Indre-et-Loire de 1919 à 1942. Sous-Secrétaire d'Etat à l'Air de 1932 à 1933.

Ministre des P.T.T. en 1934.

Après avoir terminé ses études de-droit, Paul Bernier s'inscrit au Barreau. de Paris.

Bientôt attiré par la politique, il se fait élire en 1898, alors qu'il n'a que 30 ans, conseiller municipal de Paris (6e arrondissement, quartier de la Monnaie) et le restera jusqu'en 1900. Il devient par la suite maire de Mouzay et conseiller général d'Indre-et-Loire pour le canton de Ligueil.

Dès 1904 il se consacre à l'agriculture et préside le Comice agricole de l'arrondissement de Loches, et l'Union des. comices du département d'Indre-et-Loire. Il assume en même temps la direction politique du journal Le Lochois.

Il se présente aux élections générales du 16 novembre 1919 sur la liste de la Fédération républicaine d'Indre-et-Loire, où il figurait en deuxième position, derrière M. Camille Chautemps. Il est élu par 22.232 voix sur 71.936 suffrages exprimés. Il s'inscrit au groupe radical-socialiste et devient membre de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales et de la Commission du travail. Il siège en outre au Comité consultatif des assurances sur la vie. Il prend part à quelques débats portant principalement sur la création de nouvelles ressources fiscales (1920) et demande à interpeller le Gouvernement sur l'augmentation du troupeau bovin (1921). Il présente des rapports concernant le repos des femmes en couches.

Réélu aux élections générales du 11 mai 1924 sur la liste d'Union des gauches, par 42.996 voix sur 83.071 votants, il appartient à la Commission de l'armée et à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales. Il prend part, en qualité de rapporteur de la Commission de l'armée aux discussions sur : les permissions agricoles, la convocation de réservistes, la libération des jeunes soldats rentrés du Maroc et de Syrie (1926); le recrutement de l'armée (1927 et 1928) ; il interpelle en outre le Gouvernement sur les spéculations provoquant la hausse des prix du blé et du pain (1926).

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 qui ont lieu au scrutin uninominal par arrondissement, il est élu dans la circonscription de Loches, au deuxième tour de scrutin, par 7.616' voix contre 5.027 à M. Vavasseur son concurrent le plus favorisé. Il retrouve son siège à la Commission de l'armée et entre à celle de la marine militaire. Il se fait entendre au cours de la discussion : du budget de la guerre de l'exercice 1929, et de la loi de finances du même exercice (1929) ; du projet de crédits pour les besoins de la Défense nationale (1930); du budget de la Guerre de l'exercice 1931-1932, du programme d'organisation défensive des frontières (1931), de la prophylaxie de la tuberculose des bovidés, du projet de loi relatif aux ouvrages de côtes (1933). Il présente en outre un nombre considérable de rapports au nom de la Commission de l'armée sur des problèmes militaires et plus particulièrement sur le recrutement de l'armée.

Il est réélu dans la même circonscription aux élections générales des 1" et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin par 10.293 voix contre 677 à son principal adversaire M. Thibault. Toujours membre de la Commission de l'armée il accède à celles des finances et des P. T. T. Le 3 juin 1932, il est nommé sous-secrétaire d'Etat à l'Air dans le 3e Cabinet Edouard Herriot, qui est renversé le 12 décembre suivant. Mais il retrouve ce même portefeuille dans l'éphémère Cabinet Paul Boncour du 18 décembre 1932 qui démissionne le 28 janvier 1933. Il n'intervient qu'une seule fois en qualité de sous-secrétaire d'Etat, à propos du lock-out des usines. Blériot, qui est évoqué au cours d'une interpellation. Reprenant sa place à son banc de député, il entretient ses collègues de l'organisation et de la défense du marché du blé, et du rétablissement de l'équilibre budgétaire (1933).

Le 30 janvier 1934, il est nommé Ministre des P. T. T. dans le deuxième Cabinet Daladier qui disparaît une semaine après, au lendemain de la manifestation du « 6 février ». Redevenu simple député, il se fait entendre à nouveau sur l'organisation et la défense du marché du blé, sur le programme de travaux concernant la Défense nationale, sur- les dépenses à envisager pour les besoins exceptionnels du Ministère de la Guerre (1934) et sur le recrutement de l'armée (1935 et 1936).

II retrouve son siège aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin par 9.069 voix contre 5.974 à M. Bois son rival le mieux placé. Il siège à nouveau à la Commission des finances et se fait entendre sur : la réforme fiscale (1936) ; le budget de la Guerre de l'exercice 1938 (1937) ; les investissements de la Défense nationale, l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre (1938) ; le recrutement de l'armée (1939).

Il rentra dans la vie privée après la réunion des Chambres, le 10 juillet 1940, à Vichy, où il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain et se retira à Mouzay pour y mourir le 20 août 1957, à 89 ans.




Né le 10 juillet 1868 à Ligueil (Indre-et-Loire)

Décédé le 20 août 1957 à Mouzay (Indre-et-Loire)

Député d'Indre-et-Loire de 1919 à 1942 Sous-secrétaire d'Etat à l'Air du 3 juin 1932 au 31 janvier 1933

Ministre des P. T. T. du 30 janvier au 9 février 1934

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 567 et 568)

Maintenu dans ses fonctions de maire de Mouzay par le gouvernement de Vichy puis déclaré démissionnaire en octobre 1941 en raison de son appartenance à la franc-maçonnerie, Paul Bernier participe à la Résistance.

Son comportement lui vaudra, à la Libération, d'être relevé de l'inéligibilité qui le frappait du fait de son vote du 10 juillet 1940 en faveur du projet de loi portant révision constitutionnelle. Dans sa décision en date du 20 juin 1945, le Jury d'honneur notera que l'ancien député d'Indre-et-Loire a « publiquement manifesté son opposition à l'usurpateur, a hébergé personnellement des réfractaires au S.T.O. et est venu en aide à des aviateurs alliés ».

Candidat malheureux aux élections municipales de 1945, Paul Bernier se retire alors de la politique et meurt à Mouzay le 20 août 1957, à l'âge de 89 ans.