Rodolphe, Jean-Baptiste Tonnellier

Né le 29 octobre 1887 à Paris.

Député de la Somme de 1930 à 1936.

Né à Paris, Rodolphe Tonnelier fit des études classiques qui le menèrent à la fonction de professeur d'école normale.

Membre du parti socialiste S.F.I.O., il fut conseiller d'arrondissement et conseiller municipal d'Amiens.

Sa première tentative aux élections législatives, qui eut lieu aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, fut un échec. Largement devancé au premier tour par le député sortant, Pierre de Lupel, qui recueillait 4.015 voix contre 2.913 sur 12.577 votants, il ne fut battu au deuxième tour que par 5.141 voix contre 5.387 à Pierre de Lupel, sur 12.459 votants.

Mais M. de Lupel devait décéder quelques mois plus tard, le 29 novembre 1929, et à l'élection partielle du 23 février 1930, Rodolphe Tonnelier fut plus heureux contre l'adversaire qui lui était opposé par les tenants de la tendance de M. de Lupel, Michel Brille. Au premier tour, il recueillit 4.494 voix sur 11.719 votants et, au deuxième tour, l'emporta par 6.131 voix sur 12.021 votants, contre 5.560 voix à Michel Brille.

Il fut réélu aux élections générales suivantes, les 1er et 8 mai 1932. En tête dès le premier tour, où il recueillit 6.058 voix sur 12.579 votants, il l'emporta au deuxième tour par 6.179 voix sur 12.470 votants, contre 6.016 à Brille.

Au cours des deux législatures auxquelles il appartint, Rodolphe Tonnelier s'intéressa tout naturellement aux problèmes de l'enseignement. Il fut membre de plusieurs commissions dont, sous la 15e législature, celle de l'enseignement et des beaux-arts. En 1931, il déposa une proposition de loi, qu'il reprit en 1932, ayant pour objet de compléter les articles 9 et 11 de la loi du 27 février 1880, relative au Conseil supérieur de l'instruction publique et aux Conseils académiques. Il fut l'auteur et le rapporteur de deux propositions de loi tendant à modifier l'article premier de la loi du 18 décembre 1933 sur la composition du Conseil supérieur de l'Instruction publique.

Il n'aborda guère la tribune que pour intervenir sur des questions relatives à l'enseignement et plus spécialement aux écoles primaires supérieures.

Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, la tendance politique se renverse ; alors que dans l'ensemble du pays le front populaire l'emporte, dans la circonscription de Montdidier, son candidat est battu par celui de l'alliance républicaine : Michel Brille bat Rodolphe Tonnelier, recueillant au premier tour 2.819 voix contre 2.487 sur 11.972 votants et, au second tour, 6.129 voix contre 6.037 sur 12.350 votants.