Antoine Trincard-Moyat

Né le 10 décembre 1874 à Vertaizon (Puy de dôme).

Député du Puy de dôme de 1919 à 1924.

Fils et petit-fils de propriétaires cultivateurs de Vertaizon, Antoine Trincard, qui se fera appeler Trincard-Moyat après son mariage avec Louise Moyat en 1903, se consacrera toute sa vie, dans cette région de propriété très morcelée, à la culture et à la viticulture.

S'intéressant à la vie publique, il avait entrepris, avant la guerre de 1914, à laquelle il participa pendant trois ans sans monter au front, une carrière de notable qui le mena au Conseil général et au conseil municipal de Vertaizon où il devint adjoint au maire, donnant ainsi plusieurs décennies de sa vie au service de ses concitoyens.

C'est au retour de la guerre qu'il se présente pour la première fois à la députation, lors du renouvellement du 16 novembre 1919, dans le Puy de dôme sur la liste républicaine de défense nationale et agricole : il est élu au quotient, rassemblant le plus de suffrages avec 39.041 voix sur 111.873 votants. n s'était fait élire sur un programme antibolcheviste et antianarchiste, préconisant une certaine réforme administrative, la disparition de l'irresponsabilité à tous les degrés de la hiérarchie civile et militaire ; ennemi des grèves politiques, il est prêt à protéger les familles nombreuses et l'agriculture. Favorable aux emplois réservés pour les victimes de la guerre, il désire œuvrer au redressement financier et industriel de la France.

Siégeant à la Chambre au groupe des républicains de gauche, Trincard-Moyat participe aux travaux des commissions des comptes définitifs, de l'hygiène ainsi que de celle des douanes et des conventions commerciales.

Il s'intéressa particulièrement aux questions agricoles, souhaitant par une proposition de loi obtenir le déblocage de croix du mérite agricole pour récompenser les mutilés à plus 30 % qui se sont maintenus à la terre, intervenant à propos du remembrement de la propriété, des chambres d'agriculture, de la taxation de certaine denrées alimentaires, de l'assistance aux vieillards.

En 1924, il se représente, menant la liste d'union républicaine d'action sociale et de défense agricole. Mais la liste d'union des gauches enlève tous les sièges avec 78.931 voix de moyenne, alors qu'il n'obtient que 44.969 voix sur 128.174 votants. Il ne se représentera plus désormais.