Jean, Ernest, Charles Turc
1923 - 2005
TURC (Ernest, Charles, Jean)
Né le 26 novembre 1923 à Angers (Maine-et-Loire)
Décédé le 14 décembre 2005 à Angers
Député du Maine-et-Loire de 1956 à 1958
Né le 26 novembre 1923 à Angers, Jean Turc fait ses études secondaires au lycée David, puis à l’Institution Saint-Julien. Il entre ensuite à l’Université catholique, où il étudie le droit, puis à l’Ecole libre des sciences politiques à Paris. Une fois son service militaire à l’Ecole du génie accompli, il devient horticulteur, prend part à la direction de l’entreprise familiale, et exerce des responsabilités dans ce secteur, notamment comme président de la section de bulbiculture, à la fédération nationale des producteurs horticoles, comme expert représentant les producteurs au groupement national des semences, auprès du ministère de l’agriculture. Il entre dans le conseil municipal d’Angers en 1953. Il est élu conseiller général du Maine-et-Loire pour le canton sud-est de la ville, deux ans plus tard.
C’est à cette occasion qu’il fait créer Anjou-Presse, journal dont la parution est assurée à l’occasion des principales élections, de 1955 à 1964. Jean Turc y présente ses professions de foi, les listes de ses soutiens, rédige aussi quelques articles sur la situation locale, en faveur de l’enseignement libre ou contre le danger communiste.
Le 2 janvier 1956, Jean Turc est la tête de la liste d’union des Indépendants d’action démocratique et paysanne. En Maine-et-Loire, la campagne porte avant tout sur la question scolaire. Le vote de la loi Barangé et les prises de position du clergé et de la presse locale, jouent en faveur des partisans de l’enseignement libre. Jean Turc synthétise ses positions par une formule claire : « Votez Pinay en votant pour la liste Jean Turc ». L’apparentement conclu entre sa liste et celles du Mouvement républicain populaire (MRP), du Centre national des Indépendants (CNI) et des Républicains sociaux permet d’obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et les six sièges à pourvoir. Arrivé en quatrième position, avec 28 590 des 254 739 suffrages exprimés, Jean Turc est élu aux côtés de trois MRP, un Républicain social et un autre Indépendant.
Membre du groupe des Indépendants et paysans d’action sociale (IPAS), il est nommé à la commission des boissons dès le début de son mandat, et y siège durant toute la législature. Il appartient aussi, de 1957 à 1958, à la commission de la production industrielle et de l’énergie. Pendant l’année 1957, il dépose deux propositions de loi et une proposition de résolution. Ses initiatives parlementaires visent à indemniser les fonctionnaires et agents français expulsés d’Egypte, à réglementer la façon dont les médias rendent compte des crimes et délits commis par des mineurs ou sur des mineurs. Il souhaite également voir indemnisés les sinistrés par le gel, dans son département.
Au cours de son mandat, Jean Turc s’abstient lors de l’investiture de Guy Mollet, vote la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA), le 9 juillet 1957. Il accorde sa confiance à Maurice Bourgès-Manoury, comme à Félix Gaillard, votant les pleins pouvoirs en Algérie. Mais il la refuse à Pierre Pflimlin, de même qu’il s’oppose, le 27 mai 1958, à la décision de réviser certains articles de la Constitution. Le 1er juin 1958, il vote l’investiture du général de Gaulle et lui accorde le lendemain les pleins pouvoirs.
A nouveau candidat à la députation en novembre 1958, il est réélu et devient maire d’Angers en 1963. Père de deux enfants, Jean Turc est chevalier de la Légion d’honneur et officier des Palmes académiques.