Marius, Antonin, Annet, Francisque Vazeilles

1881 - 1973

Informations générales
  • Né le 29 juillet 1881 à Messeix (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 7 juin 1973 à La côte-de-croiziat (Corrèze - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Corrèze
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 juillet 1881 à Messeix (Puy de dôme).

Député de la Corrèze de 1936 à 1940.

Marius Vazeilles, fils d'un garde forestier de la Creuse, après avoir obtenu son brevet élémentaire, entre à l'Ecole forestière des Barres d'où il devait sortir major. Après avoir accompli son service militaire, il devient instituteur stagiaire en attendant d'avoir l'âge requis pour entrer dans l'administration. Il est alors affecté comme garde forestier successivement à l'Isle-Adam (Seine-et-Oise) et à Beauvais. Nommé garde général, c'est-à-dire ingénieur des eaux et forêts, il est affecté à Mauriac puis à Meymac où il s'occupera de la mise en valeur des landes du plateau de Millevaches. Mobilisé en tant que lieutenant de réserve en août 1914, il finit la guerre comme capitaine ; toutefois les hostilités n'ont pas interrompu ses travaux ; il fonde la première pépinière forestière de Millevaches et, dès 1915, 38 hectares sont plantés de plus de 300 espèces d'arbres. Il édite en 1917 La mise en valeur du plateau de Millevaches, ouvrage qui sera réédité en 1931. Par ailleurs, il commence également à s'occuper d'archéologie et publie plusieurs études et articles sur ce sujet, notamment L'histoire de Meymac et La très vieille histoire locale limousine.

Un différend avec son administration l'oblige à quitter celle-ci et, devenu pépiniériste, il dirige la fédération socialiste de la Corrèze et fonde le premier syndicat des paysans travailleurs. Il sera un ardent propagandiste de la confédération générale des paysans travailleurs. Candidat sur la liste du parti socialiste S.F.I.O. en Corrèze aux élections de 1919, il recueille 14.431 voix sur 68.248 votants. Adhérant au nouveau parti communiste, il figure sur la liste de ce parti pour ce même département aux élections de 1924 et recueille 13.987 voix sur 68.554 votants. Candidat aux élections de 1928 dans la 1re circonscription d'Ussel, il est battu au second tour par le docteur Queuille, député sortant, par 4.620 voix contre 6.867. Il est à nouveau battu par le même adversaire dès le premier tour des élections de 1932 par 3.057 voix contre 7.477. Il se présente également aux élections sénatoriales du 20 octobre 1929 où il n'obtient au second tour que 37 voix sur 704 votants puis aux élections sénatoriales complémentaires du 8 décembre 1935 où il recueille 195 voix sur 705 votants.

Vazeilles remporte finalement les élections législatives de 1936, au second tour, par 789 voix contre 5.610 à Rambaud. Membre de la commission de l'agriculture, il sera l'auteur de plusieurs rapports, en particulier sur les propositions de lois relatives à la réparation des dommages causés aux récoltes par le gibier, à l'application des circonstances atténuantes aux délits de chasse, et sur diverses propositions de résolution.

Outre ses interventions dans le domaine agricole - et notamment sur l'institution d'une assurance mutuelle nationale pour les calamités agricoles, sur les caisses mutuelles forestières et sur la conservation des forêts - il s'intéressa aussi aux problèmes archéologiques et, à l'occasion de la discussion des budgets pour les exercices 1937 et 1938, il plaide pour la mise en valeur de la recherche préhistorique, pour l'encouragement et l'aménagement des richesses archéologiques.

Vazeilles se présente aux élections sénatoriales du 23 octobre 1938 mais il n'obtient que 118 voix sur 707 votants. Il conservera donc son siège de député jusqu'au 20 février 1940, date à laquelle il sera déchu de son mandat ainsi que tous les autres parlementaires communistes.