Alfred Wallach

1882 - 1961

Informations générales
  • Né le 5 mars 1882 à Mulhouse ( - District de Haute Alsace - Empire allemand)
  • Décédé le 18 juin 1961 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Haut-Rhin
Groupe
Indépendants de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 2 mars 1939
Département
Haut-Rhin
Groupe
Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 mars 1882 à Mulhouse (Haut-Rhin).

Député du Haut-Rhin de 1932 à 1939.

Alfred Wallach crée en 1907 les établissements de Mulhouse qui porte son nom et dont le prodigieux essor s'étend en France et à l'étranger. Il est président des engagés volontaires alsaciens et lorrains de la guerre de 1914-1918. En mai 1932 il est candidat du parti démocrate dans la 1re circonscription de sa ville natale aux élections législatives. Il est élu au second tour de scrutin par 12.367 sur 21.640 suffrages exprimés, son principal concurrent M. Grumbach en obtenant 10.436.

En 1936, il est de nouveau candidat du parti démocrate dans la même circonscription. Il est réélu au second tour de scrutin : il obtient 14.427 voix sur 22.232 suffrages exprimés contre 10.188 à M. Wagner candidat socialiste.

Dans son programme de 1932 Alfred Wallach part de l'état de crise économique que connaît la France et propose pour enrayer le marasme des affaires de favoriser l'exportation, d'organiser le marché intérieur.

Il insiste sur la nécessité de maintenir le niveau de la consommation, sans lequel les affaires ne peuvent se maintenir, sur le rôle des banques et du crédit dans la relance, sur l'allégement souhaitable des impôts, le déficit momentané du budget étant vite compensé par la reprise des affaires. Il propose le remplacement des taxes sur le chiffre d'affaires par une taxe unique frappant tous les stades de la production.

Alsacien, il est partisan d'une unification progressive des législations alsaciennes et française. Il reconnaît le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il se propose d'assurer la défense de tous les anciens combattants qu'ils aient servi dans l'armée allemande ou dans l'armée française.

En politique internationale, il préconise l'organisation de la paix, le désarmement, l'abandon de la conception de la souveraineté absolue des Etats, l'acceptation de l'arbitrage obligatoire et sanctionné ; il est favorable aux efforts qui ont été faits pour amener l'Allemagne et la France à se comprendre, leur entente étant la base de la paix en Europe.

En 1936, il s'agit de barrer la route au Front populaire. A. Wallach critique la politique faite par la majorité de gauche en 1932 qui a laissé s'installer la crise économique et qui pratique une politique dangereuse d'alliance avec la Russie et d'hostilité à l'égard de l'Italie. Il stigmatise le rôle des socialistes dans le déclenchement de la guerre civile espagnole.

Son activité législative est régulière au long des huit années.

A. Wallach s'intéresse à des questions d'ordre très divers mais on peut tout de même noter plus particulièrement son activité dans le domaine de la défense et des anciens combattants, de la tarification (ses interventions, dépôts de propositions de loi... sont nombreux) et enfin dans le domaine social.

En 1932, puis 1936, il est membre de la commission de l'armée ; en 1932, membre de la commission des douanes et des conventions commerciales, et de la commission des affaires étrangères. En 1936, il siège à la commission spéciale chargée d'examiner les projets de loi sociaux, et à la commission du commerce et de l'industrie.

Il est donc l'auteur de plusieurs propositions de lois relatives aux anciens combattants de 1914-1918, essentiellement pour l'octroi de décorations ou médailles.

Il est le rapporteur de plusieurs projets de lois sur les problèmes de tarification douanière ; d'importations de marchandises étrangères, et enfin de taxes et surtaxes de change tout au long de la première législature notamment.

Dans le domaine social, Wallach est l'auteur de propositions de lois sur la déduction du montant des primes d'assurances sur la vie de l'I.R.P.P. en 1934 et en 1936 et de propositions de lois tendant à instituer la retraite pour les vieux travailleurs (1937 et 1938) ; il participe à la discussion du projet de loi instituant la semaine de 40 heures.

A. Wallach prend part, de plus en plus, sous la pression d'événements dont l'urgence et la gravité vont croissantes, aux discussions politiques.

En 1938, il intervient dans la discussion du projet de loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre.

Le 2 mars 1939, Alfred Wallach se démet de son mandat de député pour raisons de santé.

En février 1940 il désire abandonner pendant la durée de la guerre, sa pension d'ancien député à la Défense nationale.