Léonce, Louis, Melchior de Vogüé
1805 - 1877
- Informations générales
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- Né le 4 mai 1805 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 25 juin 1877 à Paris (Seine - France)
1805 - 1877
Représentant en 1848, en 1849 et en 1871, né à Paris le 4 mai 1805, mort à Paris le 25 juin 1877, fils d'Eugène Jacques Joseph Innocent, comte de Vogüé (1777-1854), député de 1815 à 1816 et de 1820 à 1827, Léonce Louis Melchior, marquis de Vogüé suivit d'abord la carrière militaire, fit la guerre d'Espagne comme sous-lieutenant aux hussards de la garde (1823), et l'expédition d'Alger (1830) comme officier d'ordonnance du général Damrémont, et quitta le service à l'avènement de Louis-Philippe.
Occupé dès lors d'agriculture et d'industrie, il établit dans le Cher les importantes fonderies d'Yvoyet et de Mazières, devint conseiller général du Cher (1839), et manifesta des opinions nettement royalistes.
Le 9 juillet 1842, il se présenta comme candidat légitimiste à la députation, et échoua dans le 4e collège du Cher (Sancerre), avec 51 voix, contre 152 à M. Duvergier de Hauranne et 32 à M. Duranty.
Après les journées de février, il adhéra à la République, se présenta à l'Assemblée constituante, prit dans ses circulaires électorales le titre de « forgeron », et fut élu (23 avril 1848) représentant du Cher à l'Assemblée constituante, le 5e sur 7, par 34 321 voix. Il siégea à droite, fit partie du comité du travail, et, sauf sur la question de la peine de mort dont il vota (18 septembre) l'abolition, opina avec les conservateurs monarchistes :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine.
Réélu représentant du Cher à l'Assemblée législative le 10 mars 1850, en remplacement de M. Vauthier condamné pour l'affaire du 13 juin, par 32 957 voix (57 723 votants, 80 429 inscrits), il fit partie de la majorité, vota pour la loi restrictive du suffrage universel, n'adhéra point à la politique particulière de l'Elysée, et se retira dans ses propriétés lors du coup d'Etat.
La part active prise par lui à la propagande légitimiste sous l'Empire lui attira un procès devant le tribunal de Cosne ; il fut défendu par Berryer, et acquitté.
Il se présenta sans succès au Corps législatif le 1er juin 1863, et n'obtint, dans la 1re circonscription du Cher, que 5 591 voix, contre 19 997 à l'élu officiel, M. de Nesle ; il ne fut pas plus heureux le 24 mai 1869, dans la 3e circonscription du même département, avec 7 027 voix, contre 12 276 à l'élu officiel, M. Guillaumin.
Elu, le 8 février 1871, représentant du Cher à l'Assemblée nationale, le 3e sur 7, par 52,495 voix (76 432 votants, 95 825 inscrits), il prit place sur les bancs de la droite, appartint aux réunions Colbert et des Réservoirs, et se prononça :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la chute de Thiers au 24 mai,
- pour le septennat,
- pour l'état de siège, la loi des maires,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat,
- et pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Il rentra dans la vie privée après la séparation de l'Assemblée.
M. de Vogüé fut l'un des fondateurs du Correspondant en 1828.
Chevalier de la Légion d'honneur (14 janvier 1824).