Gustave, Jean Lebaudy
1827 - 1889
Député de 1876 à 1885 et en 1889, né à Paris le 26 février 1827, mort à Paris le 19 décembre 1889, il fit de brillantes études au collège Rollin et prit la direction d'une importante raffinerie de sucre. Membre de la chambre de commerce de Paris, il fut, en raison de sa haute situation dans le monde industriel, appelé par l'Empire (1860) à faire partie de la commission municipale de Paris (1860-1869). En 1867, il fut décoré de la Légion d'honneur à l'occasion de l'Exposition universelle.
Conseiller général de Seine-et-Oise pour le canton de Mantes, il se présenta, comme candidat républicain conservateur, aux élections législatives du 20 juin 1876, dans l'arrondissement de Mantes, et fut élu député au second tour (5 mai), par 7 217 voix sur 14 214 votants et 16 622 inscrits, contre 6 951 à M. Hèvre, radical. Il prit place au centre gauche et fut des 363.
Réélu à ce titre, le 14 octobre 1877, avec 8 669 voix sur 13 514 votants et 16 711 inscrits, contre 4 316 à M. Hèvre, M. Lebaudy reprit sa place dans la fraction la plus modérée de la majorité républicaine, se prononça :
- pour le ministère Dufaure,
- pour le retour du Parlement à Paris,
- contre l'amnistie,
- pour l'invalidation de l'élection Blanqui, etc.
Il fut encore réélu député de Mantes, le 21 août 1881, par 7 551 voix (13 997 votants, 16 443 inscrits), contre 6 267 à M. H. Hèvre. M. Lebaudy parla (juin 1884) sur la question des sucres, déposa (juin 1885) un amendement à la loi sur la surtaxe des céréales tendant à la remplacer par une surtaxe du double sur l'alcool applicable au dégrèvement du principal de l'impôt foncier (rejeté par 297 voix contre 112), soutint la politique de M. Jules Ferry, et vota dans la législature :
- contre l'élection de la magistrature par le peuple,
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- pour les crédits du Tonkin.
Aux élections d'octobre 1885, porté sur la liste opportuniste dans Seine-et-Oise, il échoua avec 36 075 voix sur 119 995 votants.
Il devait être réélu, une dernière fois, le 22 septembre 1889 avec 7,551 voix (13783 votants, 16,522 inscrits) contre 5,950 voix à son adversaire, M. Bunau-Varilla. Il n'eut guère le temps de sièger, étant décédé à la fin de l'année. C'est son fils, M. Paul Lebaudy qui devait le remplacer à la Chambre l'année suivante.
Date de mise à jour: décembre 2017