Eugène Lefebvre
1868 - 1921
- Informations générales
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- Né le 9 novembre 1868 à El-biar (Algérie)
- Décédé le 2 juillet 1921 à Paris (Seine - France)
1868 - 1921
Né le 9 novembre 1868 à El-Biar (Algérie), mort le 2 juillet 1921 à Paris (15e).
Député d'Alger de 1919 à 1921.
Charles Lefebvre était avocat à la Cour d'appel d'Alger quand il fut élu député, le 30 novembre 1919, au second tour de scrutin, avec 21.911 voix contre 13.000 environ à ses adversaires. Radical-socialiste, ancien vice-président du Conseil supérieur, il était également vice-président du Conseil général du département d'Alger et chevalier de la Légion d'honneur. Passionné par la défense des intérêts de l'Algérie, il s'était appliqué, avant de siéger au parlement, à résoudre la question des transports maritimes qui était essentielle pour son département.
Au cours de sa législature, il fut membre des commissions de la marine marchande, des mines et de la force motrice, du suffrage universel, mais son nom reste surtout attaché à la commission chargée d'étudier les moyens de découvrir et de poursuivre les spéculations de guerre, qu'il présida dès sa création- en 1920 - avec beaucoup d'autorité, interpellant même le gouvernement sur l'inertie qu'il opposait aux recherches entreprises par la commission.
Précurseur en ce domaine, il déposa en 1920 une proposition de loi concernant la réglementation des concessions et des recherches de pétrole en Algérie. Il défendit également une proposition de résolution invitant le gouvernement à ne procéder à aucune modification ou innovation dans l'organisation du régime de l'une quelconque des parties du domaine colonial en Afrique du Nord sans l'avis des Chambres.
L'Algérie et son département furent sans cesse au centre de ses préoccupations ; il interpelle le gouvernement sur les relations maritimes postales avec la France, sur la famine et l'insécurité qui règnent en Algérie en 1921 ; il réclame, lors de la discussion du budget de 1920, le retour des corps des soldats algériens et marocains victimes de la guerre et intervient dans la discussion du projet de loi autorisant la perception des droits applicables au budget spécial de l'Algérie pour 1921.
Il ne négligeait cependant pas les autres discussions parlementaires, prenant part aux débats sur les propositions de résolution tendant à modifier le règlement de la Chambre des députés, sur le projet de loi relevant les taxes postales télégraphiques et téléphoniques en 1920 et sur celui relatif au nouveau régime des chemins de fer d'intérêt général et enfin sur les différentes interpellations relatives aux pénalités encourues par les personnes investies d'un mandat de l'Etat, à l'occasion de ce mandat, et sur les activités du trust de la meunerie.
Mais sa carrière parlementaire devait être courte. Terrassé par la maladie, il meurt à Paris le 2 juillet 1921. Il avait 52 ans.