Henri, Charles, Louis de Beurges

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Bar-le-Duc (Meuse), le 25 septembre 1822, grand propriétaire dans son département, et capitaine de mobiles pendant la guerre franco-allemande, il avait été conseiller général et maire de la commune d'Ecot, avant son élection, le 8 février 1871, comme représentant de la Haute-Marne à l'Assemblée nationale, par 35,159 voix sur 50,334 votants et 76,862 inscrits.

Sans autres antécédents politiques, il vint siéger à la droite de l'assemblée de Bordeaux, puis de Versailles, s'inscrivit aux groupes monarchistes Colbert et des Réservoirs, et vota:

- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers,
- pour les arrêtés contre les enterrements civils,
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal,
- pour la loi des maires
- et pour le ministère de Broglie,
- contre le retour du Parlement à Paris,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Wallon
- et contre les lois constitutionnelles.

Le comte de Beurges ne se signala dans les discussions parlementaires que par des interruptions. Après le vote de la Constitution, il fut candidat conservateur, le 20 février 1876, dans l'arrondissement de Chaumont (Haute-Marne), et échoua avec 9,753 voix contre son concurrent républicain, M. Maitret, élu par 10,347 suffrages.

Plusieurs tentatives faites par lui pour rentrer à la Chambre n'eurent pas plus de succès; le 14 octobre 1877, il réunit 10,527 voix, mais M. Maitret en eut 10,909; le 21 août 1881, il en obtint 9,673 seulement contre 10,008 à l'élu radical, M. Dutailly ; enfin, le 4 octobre 1885, M. de Beurges, porté sur la liste conservatrice de la Haute-Marne, échoua avec 26,121 suffrages; le moins favorisé de la liste républicaine, M. Steenackers, fut élu par 31,875 voix.