Louis Legué

1865 - 1948

Informations générales
  • Né le 27 juillet 1865 à Chalais (Charente - France)
  • Décédé le 15 janvier 1948 à Le mans (Sarthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 27 février 1927 au 31 mai 1928
Département
Sarthe
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Sarthe
Groupe
Action démocratique et sociale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Sarthe
Groupe
Députés du centre républicain

Biographies

Né le 27 juillet 1865 à Chalais (Charente).

Député de la Sarthe de 1927 à 1936.

Louis Legué naquit en Charente à Chalais où son père, pharmacien-médecin, tenait une officine de pharmacie, beaucoup de pharmaciens, à cette époque, étant en même temps médecins.

De bonne heure, il fait connaissance avec l'adversité. Il perd sa mère à six ans, son père à douze ans ; c'est une vieille tante qui s'occupera de lui. Dès l'âge de douze ans, il entre comme interne au lycée d'Angoulême où il se montre très bon élève : c'est ainsi qu'il sautera la classe de cinquième et la classe de troisième. Il obtient la première partie du baccalauréat à seize ans et, l'année suivante, le baccalauréat série mathématiques et le baccalauréat série sciences.

Ses ressources ne sont pas très grandes et il veut continuer ses études. Aussi, l'année suivante, est-il maître d'internat pendant quelques mois. Mais la mort d'un grand-père lui permet d'aller suivre les cours de pharmacie à Bordeaux. Il se montre brillant élève et obtient la médaille d'argent en 1888 et 1889, la médaille de vermeil pour la validation de stage et enfin la grande médaille d'or en troisième année au concours de 1890.

Il mène à Bordeaux la vie rangée de l'étudiant pauvre. Il se lie très peu. Le grand professeur de chimie Deginès le remarque et le prend comme préparateur. On lui offre une place d'assistant, aux appointements de 1.500 francs par an ! Il refuse.

Les études terminées, il achète une pharmacie au Mans en 1893 et se marie en 1899.

La vie politique l'attire. Il est conseiller municipal du Mans du 3 mai 1896 au 8 décembre 1919, date à laquelle il ne se représente pas. Il redevient conseiller municipal du 20 décembre 1925 au 5 mai 1929. Enfin, il est réélu conseiller municipal le 21 janvier 1932. Il est appelé à présider aux destinées de la ville du Mans en qualité de maire du 17 mai 1908 au 18 juin 1914, date à laquelle il démissionne.

Aux élections législatives partielles qui ont lieu le 27 février 1927 dans la 1re circonscription du Mans, au scrutin de liste avec représentation proportionnelle, pour pourvoir au remplacement de trois députés, deux étant décédés et le troisième étant devenu sénateur, il se présente sur la liste d'union républicaine et est élu avec 30.814 voix sur 84.128 votants.

Il s'inscrit au groupe de l'action démocratique et sociale et, au cours de cette législature, il prend part à la discussion d'un projet de loi modifié par le Sénat sur les assurances sociales et présente un amendement.

Aux élections législatives des 22 et 27 avril 1928 qui ont lieu au scrutin uninominal, il est réélu au second tour par 10.339 voix sur 20.685 votants, contre 9.677 voix à Lefeuvre ; au premier tour, il avait obtenu 9.476 voix et son adversaire 6.519.

Au cours de cette 14e législature, il est membre de plusieurs commissions et présente une proposition de loi tendant à l'encouragement de la production de chanvre en France.

Les élections législatives de 1932 ont lieu les 1er et 8 mai. Il s'y présente et est réélu, au second tour, par 9.479 voix sur 22.153 votants, contre 9.355 voix à Lefeuvre ; au premier tour, il avait obtenu 6.750 voix et Lefeuvre 5.330.

Il s'inscrit au groupe des députés du centre républicain. Au cours de cette législature, il présente divers rapports et prend part, en 1933, à la discussion d'un projet de loi tendant au redressement budgétaire.

Il ne se représente pas en 1936 et se retire définitivement de la vie politique. Louis Legué avait une passion : il aimait la mycologie. Son goût pour cette étude remontait au temps où il était élève à Bordeaux. Peu de temps avant la guerre de 1914, la Société mycologique de France tint son congrès annuel au Mans. Louis Legué, maire de la ville, fait connaissance des grands mycologues de l'époque, notamment André Dumée, Joachim et Roger Heim, directeur du laboratoire de cryptogamie au Muséum et membre de l'Académie des sciences. Il avait fondé, avec d'autres personnalités, la Société mycologique de la Sarthe, société qui fusionna avec la Société mycologique de l'Orne pour constituer la Société mycologique de l'Ouest dont il fut longtemps le président puis le président d'honneur.

Louis Legué ne recherchait pas les honneurs. Il était officier d'Académie depuis 1908. Caillaux voulait le faire nommer chevalier de la Légion d'honneur. Il remercia et refusa.




Né le 27 juillet 1865 à Chalais (Charente)
Décédé le 15 janvier 1948 au Mans (Sarthe)

Député de la Sarthe de 1927 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2222, 2223)

Atteint en 1945 d'une diphtérie grave, Louis Legué en garde des séquelles durables.

Il meurt au Mans, le 15 janvier 1948, à l'âge de 82 ans.