Louis, Marie, Pierre Le Nail

Né le 28 avril 1875 à Nantes (Loire-inférieure). Député du Rhône de 1919 à 1924.

Ses études terminées, Louis Le Nail, s'inscrivit comme avocat à la Cour d'appel de Lyon.

Durant la grande guerre, il servit comme capitaine au 17e régiment d'infanterie et fut blessé en 1915.

Il se présenta à la députation au lendemain de la guerre, le 16 novembre 1919 sur la liste d'union des comités républicains (fédération républicaine, action libérale populaire, alliance républicaine démocratique, radicaux indépendants) dont le programme, tant sur la défense nationale que sur le commerce et l'industrie, l'agriculture, les réformes sociales, les finances, les réformes administratives et constitutionnelles répondait à l'idéal qu'il s'était fait d'un bon républicain.

Le nombre de suffrages exprimés, lors de ses élections, fut de 154.303. Il obtint 58.144 suffrages et fut élu député du Rhône.

Ses collègues députés le désignèrent comme questeur durant toute la législature.

Il remplit cette fonction avec zèle et dévouement.

Au cours des cinq années de son mandat, il fut membre de la commission des affaires étrangères de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat.

Il déposa un rapport sur le projet de loi portant approbation du traité de paix conclu à Neuilly-sur-Seine le 27 novembre 1919, sur celui portant approbation de la convention ayant pour objet d'éviter la superposition d'impôts français et sarrois signée à Paris le 5 juillet 1922 entre la France et la Sarre et sur le projet de loi tendant à ratifier la convention signée le 30 novembre 1922 entre le gouvernement français et la commission du gouvernement du territoire du bassin de la Sarre à l'effet de déterminer les conditions financières d'aménagement des gares douanières à la frontière sarro-allemande.

En 1919, il demanda à interpeller sur la politique de la France dans le Levant. Il prit part à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général pour chacun des exercices 1920, 1921 et 1922.

En 1922, il prit part à la discussion du projet de loi sur le recrutement de l'armée, les promotions exceptionnelles dans l'ordre de la Légion d'honneur et les affaires étrangères.

En 1923, il prit part également à la discussion du projet de loi relatif à l'aménagement des gares douanières à la frontière sarro-allemande, à la modification du Sénat, à l'élection des députés. En 1924, il se présente sur la liste d'union des comités républicains menée par Auguste Isaac, qui n'eut aucun élu la liste cartelliste d'Edouard Herriot ayant enlevé la totalité des sièges. Il avait recueilli 60.213 suffrages sur 194.918 votants.

Il se retire désormais de la vie politique et retourne à son cabinet d'avocat. Sa valeureuse conduite durant la grande guerre lui a valu la Croix de guerre avec deux citations à l'ordre de l'armée et la Légion d'honneur,