Robert, Jean-Baptiste, Paul Bézos
1882 - 1948
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Luxey (Landes) le 5 mai 1882, mort à Brocas (Landes) le 23 mai 1948.
Député des Landes de 1936 à 1942.
Le docteur Bezos était maire de Brocas et vice-président du conseil général des Landes - auquel il appartenait depuis 1910 - lorsqu à la fin de 1935 il décida de poser sa candidature au siège rendu vacant par le décès du député Léo Bouyssou.
Fort de sa position locale, il pouvait en outre se prévaloir de beaux titres de guerre : engagé volontaire, blessé, il était revenu du front avec cinq citations et la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur; il était président de la fédération des combattants républicains. Aussi l'emporta-t-il aisément, à l'élection partielle du 19 janvier 1936, avec 9.223 voix sur 14.940 votants -dans la première circonscription de Mont-de-Marsan.
A la Chambre, il s'inscrivit au groupe Républicain radical et radical-socialiste. Trois mois plus tard, c'étaient les élections générales des 26 avril et 3 mai 1936. Le docteur Bezos, qui exprimait sa confiance au Ministère Sarraut «pour sa vigilance républicaine » et promettait aux électeurs «une politique vigoureuse pour la liberté, la paix et le pain » eut cette fois plus de mal à s'imposer.
Ce n'est en effet qu'au deuxième tour de scrutin qu'il l'emporta sur le candidat S.F.I.O. Lamarque-Cando, par 9.114 voix contre 8.155.
Il prit la parole, en 1939, pour demander à ses collègues d'adopter un projet de statut du métayage, propre, à ses yeux, à apporter aux métayers plus de sécurité et de bien-être.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota le projet de loi constitutionnelle présenté par le Maréchal Pétain.
Il ne reparut pas sur la scène politique après la Seconde Guerre mondiale, et mourut à Brocas, le 23 mai 1948.
Né le 5 mai 1882 à Luxey (Landes)
Décédé le 23 mai 1948 à Brocas (Landes)
Député des Landes de 1936 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 594)
Pendant l'Occupation, Robert Bézos conserve ses fonctions de maire de Brocas, aidant des jeunes gens à se soustraire au service du travail obligatoire (S.T.O).
Après la Libération, il se présente à nouveau avec succès aux élections d'avril 1945 et retrouve son fauteuil de premier magistrat municipal. Ceci conduit le jury d'Honneur à se saisir d'office pour examiner si l'ancien député des Landes peut être relevé de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle. Par sa décision du 5 septembre 1945, il estime que les « faits allégués par Robert Bézos ne sont pas d'une importance telle qu'ils impliquent une participation à la lutte contre l'ennemi ou l'usurpateur et qu'à d'autres égards il a témoigné d'une attitude incompatible avec la Résistance. »
Robert Bézos reste donc inéligible et quitte l'Assemblée municipale.
Il se représentera aux élections de 1947 et, réélu conseiller municipal, il occupera les fonctions de maire de Brocas jusqu'à sa mort, survenue le 23 mai 1948.