Léon, Vincent de Paul, Marie, Jules, Simon de Lepervanche
1907 - 1961
Né le 21 novembre 1907 à Saint-Denis de la Réunion (La Réunion)
Décédé le 14 novembre 1961 au Port (La Réunion)
Membre de la première Assemblée nationale constituante (La Réunion)
Député de la Réunion de 1946 à 1951
Journaliste de profession, Léon de Lepervanche conquiert d'abord des mandats locaux avant de se lancer dans une carrière politique. Maire du Port, puis conseiller général de Saint-Paul, il se présente le 21 octobre 1945 à l'Assemblée Constituante avec le soutien du Parti communiste, comme candidat du collège des non-citoyens. Il est aisément élu par 24 957 voix contre 19 565 à son adversaire de droite Raphaël Babet. Il est nommé membre de la Commission de la Constitution. Il dépose quelques propositions de résolution d'intérêt purement local et intervient dans les débats sur la départementalisation de La Réunion, de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique.
Les élections du 2 juin 1946 donnent une situation inversée de celle de 1945. Les deux candidats de droite l'emportent. Léon de Lepervanche, avec 23 992 voix, est distancé par l'industriel Raphaël Babet qui en obtient 28 303. Mais il prend sa revanche le 10 novembre 1946. Second de la liste communiste conduite par Raymond Vergès, il est élu avec 51 572 voix sur 93 417 suffrages exprimés, un troisième siège, nouvellement créé, revenant à Raphaël Babet.
Son élection étant validée le 25 janvier 1949, il est nommé à la Commission de la défense nationale, puis à la Commission de la presse et à celle de l'intérieur. Il dépose peu de textes (deux durant toute la législature) mais intervient assez fréquemment en séance, exclusivement sur les questions intéressant son département ou l'évolution des départements d'outre-mer. Il suit de près le problème du reclassement des fonctionnaires. Au vu de certaines de ses interpellations, ses relations avec l'administration préfectorale de La Réunion semblent avoir été tendues. D'où cette demande d'audience au président de la République que Vincent Auriol lui accorde le 12 mars 1946 durant laquelle le député se plaint de la mauvaise application des lois à La Réunion ainsi que de diverses injustices. Ses votes sont conformes à ceux du groupe communiste.
Malgré de fréquentes absences à l'Assemblée nationale, et l'obtention de longs congés, Léon de Lepervanche se représente aux élections du 17 juin 1951. Mais le Parti communiste enregistre un net recul (25 580 voix contre 51 572 en novembre 1946) et seul Raymond Vergès, tête de liste, est élu. Les deux autres sièges vont à la droite. Il ne se représente pas en 1956 mais conserve ses mandats locaux jusqu'à sa mort le 14 novembre 1961.