Henri, Frédéric Lévêque

1829 - 1910

Informations générales
  • Né le 8 août 1829 à Léry (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 24 janvier 1910 à Corgoloin (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1889, né à Léry (Côte D’Or) le 8 août 1829, il étudia le droit, se fit recevoir avocat, puis docteur, et s'inscrivit au barreau de Dijon.

Conseiller d'arrondissement depuis 1859, conseiller municipal et adjoint au maire de Dijon depuis 1865, il fut nommé, par le gouvernement de la Défense nationale, procureur de la République (8 septembre 1870) ; la population lui sut gré de son attitude énergique en présence de l'invasion, attitude qui le fit interner par l'ennemi à Epinal ; pris comme otage, le 31 octobre 1870, pour garantie de l'acceptation du traité de capitulation par les habitants et le conseil municipal de Dijon, il réussit à s'échapper le 16 janvier 1871, et se présenta, comme républicain, en remplacement de Garibaldi démissionnaire, aux élections complémentaires du 2 juillet 1871, pour l'Assemblée nationale.

Elu représentant de la Côte D’Or, par 41,917 voix (73,218 votants, 116,808 inscrits), il siégea au groupe de la gauche républicaine, dont il fut secrétaire. Il fit partie de nombreuses commissions, notamment de celle du classement des bureaux de tabac, et vota:

- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la dissolution,
- pour le gouvernement de Thiers et contre sa chute au 24 mai,
- contre le septennat, l'état de siège, la loi des maires, le ministère de Broglie,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat,
- pour l'ensemble des lois constitutionnelle.

Le 8 octobre 1871, il avait été élu conseiller général de la Côte D’Or par le canton de Saint-Seine-L’abbaye. Réélu, le 20 février 1876, député de la 2e circonscription de Dijon, par 10,276 voix (18,209 votants, 23,200 inscrits), contre 7,723 à M. Lejéas, M. L’évêque reprit sa place à gauche et fut des 363.

Il obtint, comme tel, le renouvellement de son mandat, le 14 octobre 1877, avec 11,100 voix (19,577 votants, 23,081 inscrits), contre 8,415 à M. Lejéas, candidat officiel du gouvernement du Seize-mai, et s'associa, dans les rangs de la majorité républicaine, à la plupart de ses votes :

- pour les invalidations des députés de la droite,
- pour le ministère Dufaure,
- pour l'article 7,
- pour l'élection de M. Grévy à la présidence de la République (au Congrès),
- pour l'invalidation de Blanqui,
- pour l'amnistie partielle,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion;

un décret du 29 août le nomma sous-gouverneur du Crédit foncier.

Réélu, le 21 août 1881, par 11,131 voix (13,153 votants, 23,081 inscrits), député de Dijon, il fit partie de la commission du phylloxera, soutint de ses votes la politique opportuniste, repoussa l'élection des magistrats par le peuple, la séparation de l'Eglise et de l'État, et vota pour les crédits de l'expédition du Tonkin.

Porté, en octobre 1885, sur la liste républicaine modérée de la Côte D’Or, il fut élu, au second tour de scrutin, le 18 octobre, grâce au désistement des radicaux, le 6e et dernier, par 54,431 voix (91,997 votants, 113,471 inscrits). M. Levêque vota pour les ministères Rouvier et Tirard, pour l'expulsion des princes, et, dans la dernière session,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

M. Lévêque est président de la Société d'horticulture et de viticulture de la Côte D’Or.


Né le 8 août 1829 à Léry (Côte-d'Or), mort le 24 janvier 1910 à Corgoloin (Côte-d'Or).

Représentant à l'Assemblée Nationale en 1871. Député de la Côte-d'Or de 1876 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 146.)

La loi du 13 février 1889 ayant rétabli le scrutin uninominal, Levêque est réélu au second tour, dans la 2e circonscription de Dijon, par 9.624 voix contre 5.992 au comte Lejéas qu'il avait déjà battu en 1877, lorsque celui-ci était candidat officiel du gouvernement du Seize-Mai.

Au cours de ce nouveau mandat, il participe aux travaux de diverses commissions et dépose une proposition de loi tendant à confier au père, pendant le mariage, l'administration légale des biens personnels de ses enfants mineurs. Cependant, au fil des années, ce notable républicain se situe, en raison de l'évolution, sur des positions de plus en plus conservatrices. Sans doute est-ce la raison de son échec dès le premier tour des élections de 1893, où il fut devancé par un agriculteur, Delanne, qui obtint 7.495 voix alors que lui-même n'en recueillait que 6.907.

Il ne se représenta plus et s'éteignit le 24 janvier 1910 à Corgoloin, à l'âge de 80 ans.

Date de mise à jour: août 2017