Joseph Lhoste

1876 - 1917

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 5 mars 1876 à Meaux (Seine-et-Marne - France)
  • Décédé le 11 mars 1917 à La côte du poivre (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 mars 1876 à Meaux (Seine-et-Marne), mort au front le 11 mars 1917 à la Côte du Poivre.

Député de Seine-et-Marne de 1910 à 1914.

Né dans une modeste famille ouvrière, orphelin à l'âge de 12 ans, il dut alors quitter l'école primaire et, selon sa propre expression, « toujours travailler depuis ce moment ». Apprenti, puis ouvrier typographe, il se révéla bien vite un militant socialiste de la fédération de Seine-et-Marne et un militant syndicaliste de la fédération du livre. A ce double titre on lui doit, entre autres, la fondation de la bourse du travail de Meaux ; la confiance que plaçaient en lui ses camarades S.F.I.O. et de la C.G.T. les amena à le présenter aux élections législatives de 1910, dans la 2e circonscription de Meaux. Cette circonscription était jusqu'alors représentée au parlement par Emile Chauvin, agrégé de droit et député radical-socialiste depuis 1898, qui se retirait de l'arène politique.

Du programme de Lhoste, on peut retenir le scrutin de liste avec représentation proportionnelle, la suppression du Sénat « obstacle permanent à toutes les réformes », la reconnaissance aux fonctionnaires du droit syndical, la gratuité de l'enseignement à tous les degrés, le développement des écoles professionnelles « surtout dans l'agriculture », le vote dès la première année de la législature du budget, et cela pour trois ans, l'indemnisation des fermiers sortants pour la plus-value donnée par eux à l'exploitation agricole, la suppression dans le même domaine de la saisie-brandon et du privilège des propriétaires sur la récolte et, enfin, la création d'un bien agricole insaisissable ainsi que celle de prud'hommes agricoles.

Lhoste fut élu au second tour par 5.332 voix contre 5.240 à son principal adversaire, Lugol, qui s'était déjà opposé à Chauvin en 1906, sur 13.155 électeurs inscrits.

A la Chambre, il appartint aux commissions de la législation fiscale et des économies ainsi qu'à celle des travaux publics. Il y fut aussi rapporteur de nombreux projets de loi concernant essentiellement l'établissement de voies ferrées d'intérêt local et il participa activement à la discussion des budgets de l'exercice 1911 (conseil supérieur de la petite propriété rurale), 1912, touchant le statut des instituteurs, et 1913, s'agissant du régime des journaux officiels.

En 1914, dédaigneux des privilèges parlementaires, Lhoste partit sur le front dès la mobilisation comme caporal mitrailleur. Pour avoir préféré le patriotisme tout court au patriotisme sans danger des tribunes, il devait tomber frappé d'un éclat d'obus à la tête le 11 mars 1917, à la Côte du Poivre.

Il avait 41 ans.