Désiré, Adolphe Linard
1839 - 1898
- Informations générales
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- Né le 29 octobre 1839 à Givet (Ardennes - France)
- Décédé le 30 avril 1898 à Rethel (Ardennes - France)
1839 - 1898
Député depuis 1888, né à Givet (Ardennes) le 29 octobre 1839, il entra à l'Ecole des arts et métiers de Châlons-sur-Marne, et s'établit fabricant de sucre à Saint-Germain-Mont (Ardennes), au centre d'une vaste exploitation agricole; il possède aussi la raffinerie d'Ecly dans le même département et celle d'Auffray (Seine-inférieure).
A l'élection partielle du 9 décembre 1888, motivée dans les Ardennes par l'entrée de M. Neveux au Sénat, M. Linard se présenta, comme candidat républicain anti-révisionniste, et fut élu député des Ardennes par 36,770 voix sur 67,712 votants et 87,311 inscrits, contre 29,227 à M. Auffray, candidat boulangiste.
Il a pris place à gauche, s'est prononcé pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement, s'est abstenu sur l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, et a voté
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Chevalier du Mérite agricole.
Né le 29 octobre 1839 à Givet (Ardennes), mort le 30 avril 1898 à Rethel (Ardennes).
Député des Ardennes de 1888 à 1898.
Sénateur des Ardennes en 1898.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 163.)
Candidat aux élections générales de 1889 dans la circonscription de Rethel, il conserva son siège, ayant obtenu, au premier tour le 22 septembre, 8.008 voix sur 13 353 votants, contre 5.159 au conservateur Ternaux-Compans.
Il déploya alors une grande activité, d'abord au sein de commissions spécialement désignées pour l'examen de projets ou propositions de loi et à la commission du travail, qui le chargea du rapport sur le projet relatif à l'hygiène et la sécurité des travailleurs dans les établissements industriels. Il fut aussi l'auteur de plusieurs textes et notamment d'une proposition de loi, contresignée par plusieurs de ses collègues, instituant l'impôt sur le capital.
En séance, il prit part à de nombreux débats.
Entre-temps, il avait été élu conseiller général du canton de Rethel (1890) ; il devait bientôt accéder à la vice-présidence de l'assemblée départementale. Linard conserva son fauteuil lors du renouvellement de la Chambre, obtenant le 20 août 1893, au premier tour, 7.173 voix sur 12.787 votants, contre 5.320 à son concurrent principal, le même Ternaux-Compans qu'il avait battu quatre ans plus tôt.
Il prit part à l'examen de nombreux textes législatifs : tarification douanière des sucres extra-européens, impôt sur le capital, etc…
En séance publique, il intervient à plusieurs reprises dans des débats d'ordre économique, en particulier, pour soutenir des amendements aux textes budgétaires concernant le commerce et l'industrie, l'agriculture, les monopoles et exploitations industriels de l'Etat et pour prendre part, de nouveau, à la discussion sur le régime des sucres.
Son état de santé lui commandant de ménager ses forces, une élection partielle provoquée dans son département des Ardennes par le décès d'Ernest Drumel lui permit de se présenter au Sénat, où il fut élu le 6 février 1898, au premier tour, par 475 voix sur 850 votants, contre 365 à son principal concurrent, Lartigue.
Les premières atteintes du mal qui devait l'emporter lui imposèrent une activité très réduite. Il siégea peu à la Haute Assemblée, le temps d'une demi-session pendant laquelle il ne se manifesta que par ses votes, notamment pour l'augmentation des primes à la culture du lin et du chanvre, pour l'octroi de bourses plus substantielles aux élèves de l'enseignement supérieur.
Il mourut subitement à Rethel le 30 avril 1898.
Linard était chevalier du Mérite agricole.