Eugène, Louis, Nazaire, Bénigne Blandin
1830 - 1898
Député depuis 1876, né à Villeneuve-les-Convers (Côte-d'Or), le 28 juillet 1830, il fut d'abord avoué à Epernay, puis s'associa à une maison de commerce de vins de Champagne. Conseiller municipal et maire d'Epernay, il montra pendant l'occupation allemande (1870-1871) une énergie qui lui valut la croix de la Légion d'honneur.
Aux élections du 8 février 1871, il échoua cependant, sur la liste républicaine de la Marne avec une honorable minorité de 28 000 voix, mais, le 20 février 1876, il fut élu, dans l'arrondissement d'Epernay, par 13 813 voix sur 22 371 votants et 27 421 inscrits, contre MM. le comte de Villiers (7 981 voix) et de Baye (446). Il siégea à la gauche républicaine, combattit le ministère de Broglie et fut des 363.
Réélu successivement, le 14 octobre 1877, après la dissolution de la Chambre, par 14 787 voix, sur 24 302 votants, et 28 083 inscrits, contre M. Gaston Chandon de Briailles (9 374 voix) ; et le 21 août 1881, par 14 231 voix sur 22 389 votants et 27 468 inscrits, contre le même concurrent (7 879 voix), il fut nommé, dans le ministère Gambetta du 14 novembre 1881, sous-secrétaire d'Etat au ministère de la Guerre, poste qu'il occupa jusqu'à la chute du « grand ministère », le 26 janvier 1882.
Aux élections du 4 octobre 1885, au scrutin de liste, M. Blandin, porté sur la liste républicaine de la Marne, fut élu, le 5e sur 6, par 52 283 voix sur 94 874 votants et 117 802 inscrits ; il continua de siéger à la gauche républicaine et se prononça notamment (juin 1886) pour l'expulsion des princes. Dans la dernière session, il a voté :
- pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889) ;
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février, chute du ministère Floquet) ;
- pour les poursuites contre trois députés membres de la ligue des Patriotes (14 mars) ;
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril) ;
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Né le 28 juillet 1830 à Villeneuve-les-Convers (Côte-d'Or) mort le 14 février 1898 à Neuilly-sur-Seine.
Député de la Marne de 1876 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 341).
Il ne se représenta pas aux élections générales de 1889, et fut nommé directeur de l'Institut national des sourds-muets de Chambéry, poste qu'il occupa jusqu'en 1897. Il mourut l'année suivante le 14 février, à Neuilly.