Eugène, Paul Delattre
1830 - 1898
- Informations générales
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- Né le 3 janvier 1830 à Ramburelles (Somme - France)
- Décédé le 24 décembre 1898 à Paris (Seine - France)
1830 - 1898
Député de 1881 à 1889, né à Ramburelles (Somme), le 3 janvier 1830, il fut inscrit comme avocat au barreau de Paris en 1852, se mêla à la politique d'opposition radicale à l'Empire, et devint un orateur habituel des réunions publiques.
Nommé préfet de la Mayenne au 4 septembre 1870, il fut remplacé à ce poste au moment du mouvement communaliste de Paris (18 mars 1871), et fut élu conseiller municipal de Paris en 1874, 1877 et 1881: il devint l'avocat des journaux l'Intransigeant et la Lanterne.
Aux élections générales du 21 août 1881, la 1re circonscription de Saint-Denis l'envoya siéger à la Chambre, comme député radical, au 2e tour de scrutin, par 10,326 voix sur 13,106 votants et 23,048 inscrits, contre MM. Camille Sée 1,471 voix, et Epailly, 129. Il siégea à l'extrême gauche, provoqua (septembre 1881) une réunion des députés de la Seine pour organiser une enquête sur les affaires de Tunisie, et pour demander une convocation anticipée des Chambres et déposa (janvier 1884), lors de la discussion du projet rattachant au budget de l'Etat les dépenses de la préfecture de police un amendement interdisant à l'administration d'élever le conflit en matière correctionnelle, interdiction qui existait déjà en matière criminelle; l'amendement fut rejeté par 279 voix contre 186.
Réélu, le 4 octobre 1885, sur la liste radicale de la Seine, au 2e tour de scrutin, le 18e sur 34, par 285,937 voix sur 416,886 votants et 564,338 inscrits, M. Delattre reprit sa place à l'extrême-gauche, interpella (juin 1884) le gouvernement sur les pratiques illégales de la préfecture de police (l'ordre du jour pur et simple fut voté par la Chambre), vota (juin 1886) pour l'expulsion des princes, et prit part à toutes les discussions relatives aux chemins de fer, notamment lors de l'essai de mobilisation du 17e corps (octobre 1887). A la fin de la législature, il déposa un projet de loi sur la sécurité des voyageurs et un autre sur la surimposition des grands magasins. En dernier lieu, il s'est prononcé :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membre de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse;
il s'est abstenu sur les poursuites contre le général Boulanger.
On a de lui: Tribulations des voyageurs et des expéditeurs en chemins de fer (1858); - Canaux et chemins de fer (1861); - Devoirs du suffrage universel (1863) ; - La justice dans les prochaines élections (1864); - les Etrangleurs de la Bourse. (1866), etc.
Né le 3 janvier 1830 à Ramburelles (Somme), mort le 24 décembre 1898 à Paris.
Député de la Seine de 1881 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 310).
Il ne se représenta pas aux élections générales des 28 septembre et 6 octobre 1889, et se retira à Paris où il mourut le 24 décembre 1898, à l'âge de 68 ans. Horticulteur distingué, une rose porte son nom.