Pierre, Hippolyte Gomot
1838 - 1927
Député de 1881 à 1889, et ministre, né à Riom (Puy-de-Dôme) le 12 octobre 1838, il étudia le droit, se fit recevoir licencié et inscrire comme avocat au barreau de sa ville natale.
En 1864, il entra dans la magistrature. Substitut à Gannat (Allier), puis à Riom (1865), il se rallia en 1870 au gouvernement républicain, et fut promu, le 7 octobre 1874, procureur de la République à Riom. Il donna sa démission au 16 mai 1877, et reprit sa place au barreau de la cour d'appel. Elu, l'année suivante, conseiller général du Puy-de-Dôme pour le canton de Riom-ouest, il rentra en même temps dans la magistrature en qualité de conseiller à la cour d'appel.
Aux élections générales du 21 août 1881, M. Hippolyte Gomot posa sa candidature républicaine opportuniste à la Chambre des députés dans la 1re circonscription de Riom, et fut élu par 9,215 voix (15,709 votants, 20,236 inscrits), contre 6,365 voix à M. Marius Martin, conseiller municipal de Paris, candidat impérialiste. Il fit partie du groupe de l'Union républicaine et fut membre et rapporteur de plusieurs commissions, notamment (juin 1884) de celle qui eut à examiner la loi sur les moyens de prévenir la récidive, et (juin 1885) de celle qui fut saisie de la demande de mise en accusation du ministère Ferry, après l'affaire de Lang-Son. Partisan de la politique de Gambetta et de M. Jules Ferry, il la soutint de ses votes, se prononça
- contre l'élection de la magistrature par le peuple,
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- pour les crédits de l'expédition du Tonkin, etc.,
et prit part aux débats sur les récidivistes, la magistrature, les réformes criminelles, la réorganisation du conseil d'Etat, le budget de l'intérieur et des beaux-arts.
Porté le 4 octobre 1885, sur la liste du congrès républicain opportuniste du Puy-de-Dôme, M. Gomot fut réélu député de ce département, le 2e sur 9, par 78,144 voix (132,128 votants, 169,883 inscrits). Il reprit sa place dans les rangs de la majorité.
Peu de temps après l'ouverture de la session, il fut appelé (10 novembre 1885) à faire partie, comme ministre de l'Agriculture, du cabinet H. Brisson : il y remplaçait M. Hervé-Mangon. Il ne resta aux affaires que jusqu'au 6 janvier 1886 comme ses collègues.
Député, M. Hippolyte Gomot a voté contre l'expulsion des princes et, dans la dernière session :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Vice-président de la Société générale pour le patronage des libérés, dont le siège est au ministère de l'Intérieur, et secrétaire du groupe parlementaire des réformes de l'impôt foncier, M. Gomot est l'auteur de deux ouvrages sur l'Auvergne : le Château de Tournoël et l'Abbaye de Mozat, et a collaboré au Temps et à plusieurs revues.
Né le 12 octobre 1873 à Riom (Puy-de-Dôme), décédé le 8 novembre 1927 à Paris (7°).
Député du Puy-de-Dôme de 1881 à 1889.
Sénateur du Puy-de-Dôme de 1891 à 1920.
Ministre de l'Agriculture du 9 novembre 1885 au 7 janvier 1886.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires. t. III, p. 206.)
Après son échec aux élections législatives du 22 septembre 1889, dans la 2e circonscription de Riom où il se retira après le premier tour n'ayant recueilli que 3.666 voix contre 7.823 à Laville qui devait être élu au scrutin de ballottage, Hippolyte Gomot, ancien conseiller à la cour de Riom (1878), ancien ministre de l'Agriculture dans le cabinet Brisson (1885), est élu sénateur du Puy-de-Dôme au premier tour des élections du 4 janvier 1891, par 648 voix, sur 1.155 votants.
Inscrit à l'union républicaine, Gomot intervient notamment dans la discussion des budgets des Beaux-arts et de l'Agriculture.
Le 10 juin 1899, il est élu président de la commission chargée d'étudier la proposition de loi tendant à faciliter la constitution et le maintien de la petite propriété rurale.
Conjointement à son activité parlementaire, il est directeur politique du journal Le Voltaire.
Il est réélu le 28 janvier 1900 au premier tour des élections sénatoriales, par 578 voix sur 1.148 votants.
Il s'intéresse à tout ce qui touche au domaine agricole et colonial.
Le 3 janvier 1909 il passe à nouveau au premier tour des élections sénatoriales, avec 821 voix sur 1.107 votants.
Président du groupe agricole du Sénat, Gomot en 1909 dépose un rapport sur le projet de loi portant modification de la loi du 2 juin 1891 ayant pour objet de réglementer l'autorisation et le fonctionnement des courses de chevaux. Il intervient dans la discussion et prend la défense du pari mutuel urbain qui permet à l'Etat de venir en aide à l'élevage, à la bienfaisance et à l'hygiène publique.
Gomot fera partie tout au long de sa carrière de plusieurs commissions importantes des chemins de fer, de la justice, de l'agriculture, d'hygiène, d'assistance, d'assurance et de prévoyance.
Se présentant aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920 Gomot ne sera élu qu'au troisième tour, avec 611 voix sur 1.081 votants.
Il ne se représente pas en janvier 1927 et meurt à Paris, le 8 novembre de la même année.
Ecrivain, Gomot a laissé plusieurs œuvres telles que L'Abbaye de Mozart, Histoire du château féodal de Tournoël, Marilhat et son œuvre.
Journaliste, il a collabore au Temps, au Soir et à diverses autres publications.
Il fut également président de la société des auvergnats de Paris.