Arthur Le Cherbonnier
1822 - 1896
- Informations générales
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- Né le 9 septembre 1822 à Issoudin (Indre - France)
- Décédé le 19 octobre 1896 à Brive (Corrèze - France)
1822 - 1896
Député de 1876 à 1885, membre du Sénat, né à Issoudun (Indre) le 9 septembre 1822, il étudia le droit à Paris et fut, en 1843, un des fondateurs d'une feuille républicaine du quartier Latin, le Journal des Ecoles.
Reçu avocat, il fut nommé, en 1848, à cause de ses opinions avancées, secrétaire général de la préfecture de l'Indre; mais le gouvernement de 1849 le destitua; son opposition active contre « la réaction » lui valut même alors huit mois de prison. Détenu, puis expulsé du département après la coup d'Etat de 1851, M. Le Cherbonnier se fixa à Brive, dans la Corrèze, obtint avec peine son inscription au barreau de cette ville, et se montra l'adversaire déclaré du gouvernement impérial. Membre du conseil municipal en 1865, il se présenta, le 24 mai 1869, dans la 2e circonscription de la Corrèze, comme candidat de l'opposition, au Corps législatif; il échoua avec 374 voix seulement contre 24,796 à l'élu officiel, M. Mathieu, 4,589 à M. de Latrade et 2,278 à M. de Cosnac.
Au lendemain du 4 septembre 1870, il fonda un journal démocratique intitulé la République de Brive, qui lui valut une certaine popularité et contribua à le faire élire, aux élections du 20 février 1876, au second tour de scrutin (5 mars) député de la 1re circonscription de Brive, par 8,138 voix (11,784 votants, 17,833 inscrits). M. Le Cherbonnier siégea dans la majorité de gauche et fut des 363.
Réélu, à ce titre, le 14 octobre 1877, par 8,370 voix (14,241 votants, 17,392 inscrits), contre 5,735 à M. Chauviniat, candidat officiel, il reprit sa place à gauche, et vota:
- pour les invalidations,
- pour l'élection de M. Grévy à la présidence de la République,
- pour le retour du parlement à Paris (au Congrès),
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.
Il obtint encore sa réélection, comme député, le 21 août 1881, par 8,610 voix (12,629 votants, 17,663 inscrits), contre 3,358 à M. Maillard, radical, s'inscrivit à l'Union républicaine, et soutint de ses votes la politique opportuniste. Partisan des ministères Gambetta et J. Ferry, M. Le Cherbonnier se prononça pour les crédits de l'expédition du Tonkin.
Candidat au renouvellement triennal du Sénat du 25 janvier 1885, il fut élu sénateur de la Corrèze, au 3e tour de scrutin, le second sur 2, par 328 voix (707 votants). Il suivit la même ligne politique au Sénat qu'à la Chambre, et vota :
- pour l'expulsion des princes,
- pour la nouvelle loi militaire,
et, en dernier lieu,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.
Né le 9 septembre 1822 à Issoudun (Indre), mort le 19 octobre 1896 à Brive (Corrèze).
Député de la Corrèze de 1876 à 1885.
Sénateur de la Corrèze de 1885 à 1894.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 25.)
Durant son mandat de sénateur, siégeant au groupe de l'union républicaine, Auguste Le Cherbonnier n'intervient pas en séance publique, mais il participe aux travaux de diverses commissions. En 1892, notamment, il préside la commission chargée de l'examen de la proposition de loi ayant pour but de supprimer les juridictions d'exception et de faire attribuer aux tribunaux du même ordre la connaissance des mêmes délits quelle que soit la qualité des auteurs.
Auguste Le Cherbonnier ne se représenta pas aux élections de janvier 1894 et mourut deux ans plus tard à Brive, le 19 octobre 1896 ; il était âgé de 74 ans.