Auguste, Henri, Alphonse Outters
1849 -
- Informations générales
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- Né le 13 juin 1849 à Hondschoote (Nord - France)
- Décédé à une date inconnue
1849 -
Député de 1881 à 1885, né a Hondschoote (Nord) le 13 juin 1849, il exerçait la profession de notaire à Steenvoorde (Nord).
Conseiller général du Nord, il se présenta à la députation, comme candidat républicain, le 21 août 1881, dans la 1re circonscription d'Hazebrouck : « Je siégerai, disait-il dans sa profession de foi, étant votre élu, parmi les hommes modérés de la Chambre, au centre gauche. » Il fut élu député par 6 632 voix (12 865 votants, 15 129 inscrits), contre 6 139 à M. de Lagrange, monarchiste, député sortant. M. Outters siégea à gauche et vota :
- pour les crédits du Tonkin,
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- contre l'élection de la magistrature.
Il n'a pas été réélu aux élections générales de 1885.
Né le 13 juin 1849 à Hondschoote (Nord), date et lieu de décès inconnus.
Député du Nord de 1881 à 1885.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 527.)
Après son échec au renouvellement de 1885, il ne se représenta pas en 1889. Le 9 janvier 1892, la mort de l'amiral Peyron, sénateur inamovible, donne au département du Nord un siège au Sénat. Outters se présente comme candidat conservateur contre Trystram, républicain ; c'est ce dernier qui l'emporte avec 1.233 voix sur 2.314 votants, laissant 1.078 suffrages à Outters.
Après ce second échec, il se tourne de nouveau vers la Chambre et s'oppose en 1893 à l'abbé Lemire dans la 1re circonscription d'Hazebrouck. En seconde position derrière celui-ci dès le premier tour, avec 3.333 voix sur 12.788 votants contre 3.870 à l'abbé, ce dernier passait au scrutin de ballottage, avec 6.754 voix sur 12.638 votants, contre 5.660 à l'ancien député.
Bon catholique et ami de l'ordre, Outters, dans sa proclamation électorale de 1881, affirmait : « Ma devise sera toujours Droiture, Travail, Dévouement ». Il devait, hélas, y faire quelques entorses assez graves pour le mener en cour d'assises. Responsable d'un passif supérieur à deux millions de francs-or joués à la Bourse de Paris et puisés à l'aide de faux dans les biens de ses clients depuis au moins 1894, il se livrait parallèlement à des activités qui lui valurent d'être déclaré en état de faillite, par un jugement du tribunal d'Hazebrouck du 3 août 1901, et coupable de banqueroute frauduleuse. On comprend aisément qu'il ait pris la fuite le 7 juillet 1901 sans attendre le mandat d'arrêt délivré contre lui le 10 août suivant. Dix-huit mois plus tard, le 9 février 1903, la cour d'assises du Nord le condamnait, par contumace, aux travaux forcés à perpétuité pour abus de confiance, faux et banqueroute frauduleuse.
À l'abri dans la fuite, Outters ne revint jamais purger sa contumace et il n'a pas été possible de retrouver sa trace.