André, Louis Déprez
1839 - 1900
- Informations générales
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- Né le 23 juin 1839 à Harnes (Pas-de-Calais - France)
- Décédé le 15 mars 1900 à Paris (Seine - France)
1839 - 1900
Député de 1881 à 1885, né à Harnes (Pas-de-Calais) le 23 juin 1839, il exerça la profession de notaire à Lens, fut maire de cette ville, et conseiller général du Pas-de-Calais pour le canton de Lens (1878.
Le 21 août 1881, la 2e circonscription de Béthune l'élut député, par 11,769 voix sur 21,421 votants et 26,028 inscrits, contre 9,596 voix à M. de Clercq, ancien représentant. M. Déprez prit place au centre gauche et soutint de ses votes les ministères opportunistes qui détinrent le pouvoir.
Porté, aux élections générales du 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste du Pas-de-Calais, il échoua, avec 76,153 voix; le dernier élu de la liste conservatrice, M. de Clercq, obtint 100,914 suffrages.
DEPREZ (André, Louis), né le 23 juin 1839 à Harnes (Pas-de-Calais), mort à Paris le 15 mars 1900.
Député du Pas-de-Calais de 1881 à 1885 et de 1889 à 1891.
Sénateur du Pas-de-Calais de 1891 à 1900.
(Voir première partie de la biographie dans Robert et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 366) (Orthographié Desprez.)
Elu maire de Harnes en 1889, André Louis Déprez fut vice-président du Conseil général, président de la Chambre de commerce de Béthune et président de la délégation cantonale de Lens.
Aux élections générales législatives de 1889, après le rétablissement du scrutin uninominal, il se représenta dans son ancienne circonscription de Béthune et il fut réélu, au premier tour de scrutin, par 10.663 voix contre 5.474 à M. de Clercq sur 16.312 votants.
Au renouvellement triennal du Sénat du 4 janvier 1891, il fut élu au premier tour, par 1.266 voix sur 1.762 votants ; il fut réélu sénateur du Pas-de-Calais aux élections du 28 janvier 1900, avec 1.102 voix sur 1.786 suffrages exprimés.
Membre de diverses Commissions à la Chambre des Députés, il s'occupa spécialement des questions agricoles et des questions ouvrières. Il prit une part active aux discussions concernant les délégués à la sécurité des ouvriers mineurs (1890) et aux discussions sur le régime des sucres (1891).
Au Sénat, en 1891, il intervint sur le régime des sucres, sur les syndicats professionnels de patrons et d'ouvriers ; il interrogea le Ministre des Affaires étrangères sur les retraites des ouvriers mineurs (1893) ; il intervint sur le projet de loi portant réforme des boissons (1896) et sur la proposition de loi relative aux délégués à la sécurité sociale des ouvriers mineurs (1897).
André Déprez demandait une protection plus efficace des intérêts de l'agriculture et de l'industrie. Il se prononçait contre le renouvellement des traités de commerce. Il ne repoussait pas le principe de la révision de la Constitution, mais il la subordonnait à la consolidation et au progrès de la République.
André Louis Deprez était républicain progressiste radical. II mourut en cours de mandat de sénateur, dans le Cabinet même de M. Ernest Monis, Garde des Sceaux, avec lequel il était en conférence, et c'est à la Chancellerie qu'il rendit le dernier soupir, le 15 mars 1900. Il était âgé de 61 ans.
A la tribune du Sénat, le président Fallières prononça son éloge funèbre le 15 mars 1900 et s'exprima en ces termes : « A la Chambre, M. Déprez a livré des combats heureux en faveur de l'industrie sucrière. Cette industrie n'oubliera pas, dans sa reconnaissance, qu'il fut de ceux qui l'ont le plus utilement servie. Dans une lutte mémorable, il déploya autant d'habileté que de conscience pour amener le Parlement, sollicité par de si respectables intérêts, à faire œuvre de prévoyante sagesse en protégeant notre grande industrie de la région du Nord contre la concurrence étrangère et en permettant ainsi de ne pas voir réduites à la misère des populations laborieuses et dévouées qui, à toutes les époques de notre histoire, ont donné tant de preuves éclatantes de leur attachement à la patrie. M. Deprez parlait en expert la langue des affaires. Sa parole en avait le nerf et la simplicité. Il dédaignait les fins ornements de la rhétorique. Il savait animer les discussions les plus arides et, aux séductions du sentiment, il opposait, à propos, l'irrésistible éloquence des chiffres... Au Sénat, on a pu particulièrement apprécier ce qu'il y avait en lui de connaissances pratiques et d'élans généreux dans la Commission qui a eu à s'occuper du travail des enfants, des fils de mineurs, et des femmes, dans les établissements industriels. C'était un républicain résolu, éclairé, incapable de faiblesse ou de transaction en face du devoir. »
Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur, le 30 mai 1889.
Date de mise à jour: avril 2018