Lazare, Henri Escarguel
1816 - 1896
Représentant en 1871, député de 1876 à 1882 et membre du Sénat, né à Routier (Aude) le 23 mars 1816, minotier à Perpignan, il fit une vive opposition à l'Empire jusqu'en 1870.
Il fut élu, le 2 juillet 1871, représentant des Pyrénées-Orientales, en remplacement de M. Étienne Arago, démissionnaire, par 20 632 voix sur 37 339 votants et 54 589 inscrits, contre 16 274 voix données au maréchal de Mac-Mahon. M. Escarguel prit part à toutes les revendications et manifestations du parti républicain. Il vota :
- pour le retour de l'Assemblée à Paris,
- pour l'amendement La Fayette,
- pour la dissolution de l'Assemblée,
- pour l'amendement Wallon,
- pour l'amendement Pascal Duprat,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre les prières publiques,
- contre la pétition des évêques,
- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre le 24 mai,
- contre la démission de Thiers,
- contre la circulaire Pascal,
- contre l'arrêté sur les enterrements civils,
- contre la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon,
- contre le maintien de l'état de siège,
- contre la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie.
Le 20 février 1876, il fut réélu député par l'arrondissement de Perpignan, avec 13 364 voix sur 19 323 votants et 27 372 inscrits, contre 5 847 à M. Saint-Malo. Il avait dit dans sa circulaire : « L'Assemblée nouvelle, issue du suffrage universel, le seul que j'aime et que je sois décidé à défendre envers et contre tous, aura pour mission de conserver d'abord et aussi de provoquer l'amélioration, le perfectionnement de nos institutions nouvelles. Je m'associerai avec ardeur à toutes les réformes qui auront pour but l'instruction du peuple, l'allègement des charges qui pèsent trop lourdement sur la consommation, la liberté commerciale et toutes les libertés compatibles avec l'ordre public. » Il siégea à l'Union républicaine, et fit partie des 363 députés républicains qui votèrent contre le ministère de Broglie.
Il fut réélu, après la dissolution de la Chambre, le 14 octobre 1877, par 13 235 voix sur 21 390 votants et 28 112 inscrits, reprit sa place dans la majorité républicaine, et vota, dans la législature 1877-1881 :
- pour l'amnistie,
- pour l'article 7,
- pour l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées,
- pour le rétablissement du divorce,
- pour la liberté de la presse et les libertés de réunion et d'association.
Son mandat fut renouvelé, le 21 août 1881, par 4 802 voix sur 9 496 votants et 17 046 inscrits, contre 4 038 à M. Magnan, et 450 à M. Hortala, mais il ne siégea pas longtemps au Palais-Bourbon, ayant été élu sénateur, le 16 juillet 1882, par le département des Pyrénées-Orientales, en remplacement de M. Massot, décédé. Il prit place à l'Union républicaine, au Sénat, et vota :
- pour les lois d'enseignement Ferry,
- pour les lois d'exil contre les chefs des familles ayant régné sur la France, etc.
En dernier lieu, M. Escarguel s'est prononcé :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).
Né le 23 mars 1816 à Routier (Aude), mort le 26 mai 1896 à Routier.
Député des Pyrénées-Orientales de 1871 à 1882.
Sénateur des Pyrénées-Orientales de 1882 à 1891.
Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 560.)
Sénateur inscrit à l'union républicaine, il perdit son siège aux élections du 4 janvier 1891. N'ayant obtenu que 109 voix au premier tour de scrutin, contre 291 à Arago sur 472 votants, il ne devait en recueillir que 45 contre 257 à Vilar sur 471 votants au deuxième tour.
Il mourut le 26 mai 1896 dans sa propriété de « Castel Viel » à Routier, âgé de 80 ans.