Georges Brialou

1833 - 1897

Informations générales
  • Né le 14 février 1833 à Lyon (Rhône - France)
  • Décédé le 11 juillet 1897 à Créteil (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 14 janvier 1883 au 14 octobre 1885
Département
Rhône
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 13 décembre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Seine
Groupe
Extrême-gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1883 à 1889, né à Lyon (Rhône), le 14 février 1833, il fut d'abord ouvrier tisseur, puis gazier dans sa ville natale; il fit partie de quelques comités démocratiques, et joua dans les grèves et lors des élections municipales un rôle qui le mit quelque peu en vue.

Après la mort de Bonnet-Duverdier, député radical socialiste de la 2e circonscription de Lyon, la candidature ouvrière de M. Brialou fut proposée. Appuyée dans des réunions publiques, et soutenue par le journal le Petit Lyonnais, elle triompha, au 2e tour de scrutin, avec 4,968 voix (11,893 votants et 20,560 inscrits), contre celles de MM. Guillaumou 3,799, et Maire 2,957.

M. Brialou s'était engagé à voter la révision de la Constitution dans le sens démocratique, il s'était prononcé pour la suppression du Sénat, de plus, il avait accepté le mandat impératif. Aussi, le jour de la validation de ses pouvoirs, vint-il faire à la tribune une déclaration tendant à établir qu'il considérait ce mandat impératif comme valable, malgré la loi. M. Brialou siégea à l'extrême gauche, et vota avec les radicaux

- contre les crédits du Tonkin,
- pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- contre le maintien de l'ambassade auprès du pape.

Il fit décider par 225 voix contre 198, qu'il ne serait accordé aucune remise ou modération d'impôt foncier pour vacance d'appartement; il espérait ainsi amener les propriétaires à baisser leurs loyers.

Le 4 octobre 1885, porté sur la liste républicaine radicale-socialiste du Rhône, il échoua avec 26,070 voix seulement; (la liste opportuniste passa à une forte majorité, et son dernier élu, M. Jacquier, eut 85,988 voix.)

Mais M. Brialou fut compris, au bout de peu de temps, sur la liste dressée sous l'inspiration de M. Clemenceau par la presse radicale parisienne, lors de l'élection complémentaire de la Seine, le 13 décembre 1885; il fut alors élu par 154,610 voix (347,089 votants, 561,617 inscrits).

Député de la Seine, M. Brialou reprit sa place à l'extrême gauche, et fut un des fondateurs du « groupe ouvrier socialiste », dont il signa, le manifeste le 12 mars 1886. Il intervint assez fréquemment dans la discussion des questions économiques, notamment dans celle qui occupa plusieurs séances (en février-mars 1886) sur les tarifs de chemins de fer; M. Brialou se prononça :

- 8 février 1886, pour la proposition Michelin tendant à rechercher les origines et les causes de l'expédition du Tonkin et à déterminer la responsabilité de ses auteurs ;
- le 10 avril, contre l'ordre du jour pur et simple sur l'interpellation Maillard relative à la grève de Decazeville;
- le 27 novembre, contre le maintien de l'ambassade du Vatican;
- le 2 décembre, pour l'amendement Colfavru portant suppression des sous-préfets (chute du ministère Freycinet);
- le 17 mai 1887, pour la proposition de résolution de la commission du budget (chute du ministère Goblet);
- le 19 novembre pour la discussion immédiate de l'interpellation Clemenceau (chute du ministère Rouvier);
- le 31 mars 1888, pour l'urgence de la proposition de révision (chute du ministère Tirard).

Dans la dernière session, M. Brialou a soutenu le ministère Floquet et a voté:

- pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la constitution (14 février),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril) ;

il était absent par congé (14 mars) lors du scrutin sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes.