Henri, Etienne Giraud

1814 - 1887

Informations générales
  • Né le 22 mai 1814 à Montreuil (Vendée - France)
  • Décédé le 23 juillet 1887 à Versailles (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 21 mai 1876 au 25 juin 1877
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 23 juillet 1887
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1876 à 1887, né à Montreuil (Vendée) le 22 mai 1814, mort à Versailles (Seine-et-Oise) le 23 juillet 1887, d'une famille de magistrats, il fut reçu avocat en 1835, se fit inscrire au barreau de Niort et devint bâtonnier de l'ordre en 1847.

La facilité de sa parole lui avait valu une certaine réputation; conseiller municipal de Niort (août 1846), président de la Société de secours mutuels, il fut nommé maire de la ville (19 août 1848), et se distingua comme administrateur.

Démissionnaire au coup d'Etat de 1851, il ne bouda pas longtemps l'Empire, qui le nomma président du tribunal de Niort (28 janvier 1854). Membre de la commission de l'hospice (1855), créateur (1857) d'un journal nommé la Fraternité qui mourut jeune, président de la Société d'agriculture des Deux-Sèvres (1861), chevalier de la Légion d'honneur (même année), conseiller général du canton de Fontenay-Rohan-Rohan (1867), il fut dévoué à l'Empire jusqu'à sa chute, et, après 1870, se rallia, avec l'ardeur d'autrefois, au régime républicain.

Il donna sa démission de président du tribunal en vue des élections législatives de 1876, fut nommé président honoraire, et se présenta à la députation, le 20 février 1876, dans l'arrondissement de Melle, avec une profession de foi dans laquelle « il acceptait sans arrière-pensée le gouvernement de la République, qui pouvait seul nous donner l'ordre et la paix ». Il échoua, avec 8,868 voix, contre 10,023 données au candidat conservateur, élu, M. Aymé de la Chevrelière.

Mais cette élection ayant été invalidée, les électeurs, convoqués à nouveau le 21 mai suivant, donnèrent à M. Giraud 10,448 voix sur 20,025 Votants et 23,647 inscrits, contre 9,406 voix à M. Aymé de la Chevrelière. M. Giraud prit place au centre gauche, parla sur les services hospitaliers dans l'armée, vota contre le cabinet de Broglie, et fut des 363.

Réélu, après la dissolution de la Chambre, le 14 octobre 1877, par 10,459 voix sur 20,676 votants et 23,669 inscrits, contre 10,001 voix à M. Aymé de la Chevrelière, il passa à la gauche républicaine, fut rapporteur de la loi sur la vérification des élections des conseils généraux, parla sur la nomination des commissions hospitalières par les conseils municipaux, sur le budget de 1880, fit le rapport sur la création du port de la Palisse près de la Rochelle, et vota:

- pour la proposition Gatineau,
- pour l'augmentation du traitement des desservants,
- pour l'application des décrets aux congrégations non autorisées, etc.

Les électeurs de Melle lui renouvelèrent son mandat, le 21 août 1881, par 11,611 voix sur 20,114 votants et 23,843 inscrits, contre 8,267 voix à M. Eugène Delavault, conseiller général du canton de Brioux. Il ne s'inscrivit cette fois à aucun groupe, fut rapporteur (février 1883) de la commission d'initiative sur la proposition de révision de la Constitution déposée en novembre 1882 par MM. Barodet et Andrieux, et vota avec la majorité opportuniste, sauf sur le scrutin de liste et sur le divorce, qu'il combattit à la tribune; il contribua aussi (24 janvier 1882) à la chute du « grand ministère » Gambetta.

Porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine des Deux-Sèvres, il fut élu, au second tour (18 octobre), le 3e sur 5, par 45,066 voix sur 88,018 votants et 104,546 inscrits. L'état de sa santé ne lui permit plus de prendre une part assidue aux travaux de la Chambre ; il mourut à Versailles en 1887.