Louis, Prosper, Ernest Duvergier de Hauranne

1843 - 1877

Informations générales
  • Né le 7 mars 1843 à Paris (Calvados - France)
  • Décédé le 19 août 1877 à Trouville (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Cher
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Cher
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Fils de Prosper Léon Duvergier de Hauranne (1798-1881), représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848 et à l'Assemblée législative de 1849, Louis Prosper Ernest Duvergier de Hauranne, représentant en 1871, député de 1876 à 1877, né à Paris le 7 mars 1843, mort à Trouville (Calvados) le 19 août 1877, fit de bonnes études et voyagea aux Etats-Unis. De retour en France, il publia ses impressions sous ce titre : Huit mois en Amérique, lettres et notes (1866), et écrivit deux brochures politiques qui lui valurent un certain renom : Le Gouvernement personnel et La Coalition libérale en 1869. M. Ernest Duvergier de Hauranne était alors très répandu dans les cercles orléanistes.

Capitaine de mobiles pendant la guerre de 1870, blessé à Beaune-la-Rolande et décoré, il fut, à l'élection complémentaire du 2 juillet 1871 (motivée par la démission de M. Simon Lebrun), un des deux candidats du parti conservateur dans le Cher ; l'autre était M. de Chabaud-Latour. M. Ernest Duvergier de Hauranne fut élu représentant à l'Assemblée nationale par 32 093 voix (61 891 votants et 94 931 inscrits). À vrai dire, sa profession de foi indiquait déjà une tendance vers la république conservatrice ; cette tendance s'accentua lorsque le nouveau député du Cher eut pris place au centre gauche de l'Assemblée. Il intervint, à la tribune, dans plusieurs discussions, notamment dans la discussion sur l'armée, et s'attira en maintes circonstances les reproches des journaux monarchistes, qui le dénonçaient presque comme un renégat. Il vota :
- contre la démission de Thiers au 24 mai,
- contre le ministère de Broglie,
- contre le septennat,
- contre la loi des maires,
- contre l'état de siège
- et pour les lois constitutionnelles.

Il exprima ses sentiments politiques dans un article de la Revue des Deux-Mondes intitulé : Ni radical, ni réactionnaire, ainsi que dans une brochure, la République conservatrice, parue pendant la législature.

Aux élections du 20 février 1876, M. Ernest Duvergier de Hauranne, retenu dans le midi de la France par une cruelle maladie, ne put prendre une part directe à la lutte qui s'engagea sur son nom dans l'arrondissement de Sancerre : il n'en triompha pas moins, comme candidat républicain modéré, avec 10 696 voix (18 289 votants, 22 317 inscrits), de ses deux adversaires monarchistes, M. de Chabaud-Latour, représentant sortant, qui réunit 4 653 voix, et M. Guillaumin, qui en eut 2 888. Dans la Chambre nouvelle, M. Ernest Duvergier de Hauranne s'inscrivit, comme précédemment, à la réunion du centre gauche ; mais sa santé le tint à l'écart des travaux parlementaires, et, après avoir voté l'ordre du jour, dit des 363, qui refusait la confiance au cabinet Fourtou-de Broglie, il mourut à Trouville, avant d'avoir pu se représenter devant ses électeurs.

Il laissait en manuscrit une Histoire populaire de la Révolution Française, que sa veuve a publiée en 1879.