Gustave Colin
1814 - 1880
Député de 1876 à 1880, né à Pontarlier (Doubs), le 2 avril 1814, mort à Pontarlier, le 12 novembre 1880, il fut avocat, puis juge de paix à Morteau et à Pontarlier.
Il donna sa démission en 1871 pour se présenter au Conseil général dans ce canton. Président de la Société de secours mutuels de Pontarlier depuis 1864, président du comice agricole depuis 1865, M. Colin présenta à l'académie de Besançon un Mémoire sur l'industrie fromagère en Franche-Comté, que cette académie couronna. Il se livra aussi à des études spéciales sur les engrais chimiques.
Le 20 février 1876, M. Colin sollicita les suffrages des électeurs de l'arrondissement de Pontarlier avec une profession de foi où il disait : « La République peut seule nous donner le calme, la tranquillité, la paix, qui nous permettront de travailler et mettront le gouvernement à même de rembourser à la nation les dix milliards que lui a coûtés, avec deux provinces et la perte irréparable de deux cent mille de ses enfants, la cruelle folie dynastique qui a entraîné l'Empire dans la fatale guerre de 1870. » M. Colin, élu par 5,938 voix (11,203 votants, 13,626 inscrits), contre 4,666 à M. de Marmier, et 561 à M. Marulaz, siégea à la gauche modérée et fut des 363.
Réélu comme tel, le 14 octobre 1877, par 6,696 voix (12,152 votants, 13,721 inscrits), contre 5,435 à M. de Marmier, il soutint la politique opportuniste et vota :
- le 20 janvier 1879, pour l'ordre du jour de confiance en faveur du ministère Dufaure;
- le 30 janvier (au Congrès) pour l'élection de M. J. Grévy comme président de la République;
- le 21 février, pour l'amnistie partielle;
- le 5 juin pour l'invalidation de l'élection de Blanqui;
- le 16 mars 1880, pour l'ordre du jour Devès en faveur du gouvernement se déclarant prêt à appliquer les lois existantes aux congrégations non-autorisées, etc.
M. Colin mourut avant la fin de la législature.