Théophile, Hippolyte, Ronan de Pompéry
1814 - 1880
Représentant en 1871, député de 1876 à 1880, né à Courcelles (Aisne) le 7 janvier 1814, mort à Rosnoën (Finistère) le 28 août 1880, il comptait parmi ses ancêtres un premier huissier de la chambre du roi François 1er et un maréchal de camp sous Louis XVI.
Propriétaire et agriculteur, il donna sous l'empire des articles républicains au Phare de la Loire. Conseiller général du canton de Faou, Président du comice agricole, il se présenta à la députation, comme candidat républicain dans le Finistère, le 8 février 1871, et échoua avec 30,816 voix sur 76,088 votants; mais il fut élu, à l'élection complémentaire du 2 juillet suivant, motivée par le remplacement de 4 représentants qui avaient opté pour d'autres départements, le 4e et dernier, par 57,571 voix (93,916 votants, 169,980 inscrits); il siégea à la gauche républicaine, parla sur l'organisation des conseils généraux, sur les questions relatives à l'agriculture et aux haras, sur le projet de loi sur l'ivresse publique, et vota:
- contre la pétition des évêques,
- pour le service de trois ans,
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.
Candidat au Sénat dans le Finistère, le 30 janvier 1876, il échoua avec 130 voix sur 380 votants, et fut réélu député, le 20 février 1876, dans la 1re circonscription de Châteaulin, par 5,697 voix (10,627 votants, 14,765 inscrits), contre 4,933 à M. Chauvel. Il prit de nouveau place à gauche, et fut l'un des 363 députés qui, lors du 16 mai, refusèrent l'ordre du jour de confiance demandé par le ministère de Broglie.
Réélu, dans la même circonscription, le 14 octobre 1877, par 7,516 voix (12,137 votants, 15,198 inscrits), contre 4,656 voix à M. de Legge, ancien représentant, il reprit sa place à gauche, soutint la politique de la majorité républicaine, mais vota contre le retour des Chambres à Paris (8 juin 1879) lors du congrès. Décédé en août 1880, il fut remplacé, le 31 octobre suivant, par M. Caurant.
On a de lui : Nouveau guide des cultivateurs bretons (1851), ouvrage qui a été traduit en langue bretonne, et des brochures pour l'une desquelles il fut vivement pris à partie par le journal l'Univers. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur, le 13 août 1864.
Date de mise à jour: août 2017