Charles, Laurens Tron
1817 - 1881
Représentant en 1849, député de 1869 à 1870, et de 1876 à 1881, né à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) le 13 mars 1817, mort à Paris le 1er juin 1881, il fut reçu avocat à Toulouse en 1838, et se fit inscrire au barreau de sa ville natale, dont il devint maire (1841) ; Luchon lui doit sa transformation et ses embellissements.
Conseiller général en 1847, il se présenta, sans succès, le 23 avril 1848, aux élections pour l'Assemblée constituante, mais fut élu, le 13 mai 1849, représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée Législative, le 6e sur 10, par 58 055 voix (94 485 votants, 139 605 inscrits). Il siégea dans la majorité, et se rallia à la politique de l'Élysée.
Il rentra dans la vie privée après le coup d'Etat de 1851, n'ayant réuni, le 29 février 1852, comme candidat au Corps législatif dans la 4e circonscription de la Haute-Garonne, que 3 791 voix contre 13 625 à l'élu officiel, M. Duplan, et 6 904 à M. Bart.
Officier de la Légion d'honneur (1868), M. Tron sollicita et obtint le patronage officiel du gouvernement impérial lors des élections du 24 mai 1869, et fut élu député du 4e collège de la Haute-Garonne au Corps législatif par 17 837 voix (24 893 votants, 32 354 inscrits), contre 5 262 à M. Lapène et 1 736 à M. de Sainte-Gemme. Il fit partie de la majorité dynastique et vota pour la déclaration de guerre à la Prusse.
Le 20 février 1876, il se présenta, comme candidat bonapartiste, dans la 2e circonscription de Saint-Gaudens, et fut élu député par 7 449 voix (13 304 votants, 17 165 inscrits), contre 5 802 à M. Camparan, républicain ; il alla siéger au groupe de l'Appel au peuple. Son élection ayant été invalidée par la majorité républicaine, il obtint la confirmation de son mandat le 1er octobre 1876, par 6 790 voix (12 841 votants, 17 250 Inscrits), contre 5 872 à M. Camparan, républicain.
Il appuya le gouvernement du Seize-Mai, dont il fut le candidat officiel le 14 octobre 1877 dans la même circonscription, et revint à la Chambre, élu par 7,708 voix (13 413 votants, 17 379 inscrits), contre 5 643 à M. Camparan. M. Tron suivit la même ligne politique que précédemment, combattit de son vote les institutions républicaines, se prononça :
- contre l'article 7,
- contre l'amnistie,
- contre le retour du parlement à Paris.
Il ne se représenta pas en 1881.
Le 4 octobre 1885, porté sur la liste conservatrice de la Haute-Garonne, il échoua avec 54 952 voix (113 803 votants).
Officier de la Légion d'honneur (1868).