Jean, Polydore Le Marois
1839 - 1889
Député de 1876 à 1881, fils de Jean, Léonor, François Le Marois (1776-1836), député au Corps législatif de 1807 et pair des Cent-Jours, né à Paris le 1er août 1839, mort à Paris le 26 décembre 1889, Jean Polydor Le Marois s'engagea, au moment de la guerre d'Italie, au 6e hussards, devint officier, passa dans les guides, et donna sa démission à la fin de la campagne. Il se maria alors, se fixa dans les vastes propriétés qu'il possédait aux environs de Valognes, et dirigea dans le canton de Quettehou, autour du château de Pépinvast, près du Vicel, une grande exploitation agricole, où il s'occupa surtout très activement d'élevage.
Maire du Vicel (1870), conseiller général de la Manche pour le canton de Bricquebec, le comte Le Marois se présenta, le 20 février 1876, dans l'arrondissement de Valognes, comme candidat bonapartiste à la Chambre des députés, avec une profession de foi où il disait : « Je suis persuadé qu'il faudrait revenir à ces institutions fortes qui ont donné au peuple, pendant de longues années, la sécurité et le bien-être sous un gouvernement si souvent acclamé par l'immense majorité de la France. » Il fut élu par 9 713 voix (13 074 votants, 20 867 inscrits), contre 3 452 à M. Sébire et 1 792 à M. Pain. M. Le Marois siégea dans le groupe de l'Appel au peuple, avec lequel il soutint, contre les 363, le gouvernement du Seize-Mai.
Le ministère patronna officiellement sa candidature le 14 octobre 1877, et la fit triompher avec 11 354 voix (16 762 votants, 21 135 inscrits), contre 5 349 à M. Hervé Mangon, républicain. Reprenant sa place dans la minorité conservatrice et impérialiste, M. Le Marois combattit de ses votes, jusqu'à la fin de la législature, les divers ministères qui se succédèrent an pouvoir, et se prononça :
- contre l'article 7,
- contre l'amnistie, etc.
Il ne fut pas réélu en 1881.