Vincent, Gaëtan Allègre
1835 - 1899
Député de Toulon en 1876 et en 1877, né à Six Fours (Var), le 7 août 1835, d'une famille légitimiste, il se fit recevoir avocat et inscrire au barreau de Toulon. Après le 4 Septembre 1870, il fut nommé maire de cette ville, et en conserva les fonctions jusqu'au 24 mai 1873.
Républicain radical, il s'associa, en 1871, pendant son passage à la municipalité, à un appel en faveur de la guerre à outrance, ainsi qu'à des protestations contre l'exécution de Rossel et contre celle de Gaston Crémieux : il fit alors voiler, en signe de deuil, le drapeau tricolore qui flottait à l'Hôtel de Ville. M. Allègre fut révoqué de ses fonctions de maire sous le premier ministère de Broglie.
Porté dans la deuxième circonscription de Toulon aux élections générales du 20 février 1876 à la Chambre des députés, comme candidat de l'opinion républicaine avancée, il fut élu au second tour de scrutin par 7,361 voix sur 19,302 inscrits et 8,227 votants. (Quelques dissidents donnèrent à Blanqui 169 voix). Il fut réélu aux élections générales de 1877 avec 9157 voix (19,611 inscrits, 15,236 votants) contre 6017 à son adversaire, M. Gay.
Il s'était engagé à demander l'amnistie et la séparation de l’Eglise et de l'Etat. M. Allègre se fit inscrire au groupe de l'union républicaine, et suivit dès lors, la politique « opportuniste », conseillée par Gambetta. Il vota avec la majorité:
- pour l'invalidation de l'élection Blanqui;
- pour le retour de l'Assemblée à Paris;
- pour l'application des lois existantes aux congrégations;
- pour la gratuité et l'obligation de l'enseignement primaire ;
- pour l'ordre du jour de confiance au ministère présidé par M. J. Ferry (11 novembre 1880).
Enfin, le 20 juillet 1881, peu de jours avant le renouvellement de la Chambre, M. Allègre accepta de ce même ministère la situation de gouverneur de la Martinique, qui entraînait sa démission de député. Il a été remplacé, en 1887, dans le gouvernement de la colonie par M. Albert Grodet. M. Allègre a été conseiller général du Var, pendant plusieurs années, pour le canton ouest de Toulon ; il est chevalier de la Légion d'honneur, du 24 décembre 1882, et officier du même ordre, du 24 décembre 1886.
Date de mise à jour: octobre 2017
Né à Six-Fours (Var), le 7 août 1835, mort à Mèze (Hérault), le 18 mai 1899.
Député du Var de 1876 à 1881. Sénateur de la Martinique de 1883 à 1899. (Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 43).
Elu Sénateur de la Martinique le 17 décembre 1882, (alors qu'il en était le Gouverneur), en remplacement de M. Desmazes, décédé, cette élection avait été annulée le 1er février 1883 comme entachée d'illégalité.
Il se représenta au même siège le 21 octobre 1888, en remplacement de M. Hubert Michaux, décédé, fut élu et ce mandat lui fut renouvelé aux élections du 3 janvier 1897.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, membre de la Commission des colonies et Vice-Président de la Commission de la marine, il consacra principalement son activité durant tout son mandat aux questions coloniales, qu'il s'agisse de finances, d'économie, d’administration ou de droits de douane. L'aménagement des ports maritimes français retint également son attention (1889), ainsi que l'organisation de l'armée coloniale et son recrutement (1892, 1893). Il fut aussi le défenseur de la petite propriété rurale (1898), idée qu'il avait déjà développée à la Martinique en sa qualité de Gouverneur.
Sa santé altérée l'obligea à se retirer dans le calme d'une commune de l'Hérault : Mèze où il mourut en cours de mandat le 18 mai 1899.
Son éloge funèbre fut prononcé au Sénat à la séance du 19 mai, par le Président Armand Fallières.