Jules, Alfred Blanchet
1911 - 1962
Né le 22 novembre 1911 à Ambronay (Ain)
Décédé à Ambronay (Ain) le 19 janvier 1962
Député de l'Ain de 1946 à 1951
Jules Blanchet est né le 22 novembre 1911 à Ambronay, petite commune proche d'Ambérieux (Ain), dans une famille d'origine paysanne. Il fréquente l'école primaire de Priay (Ain), et passe le certificat d'études primaires, avant de reprendre l'exploitation familiale à partir de 1932. Inscrit au parti communiste dès 1936, il est secrétaire de cellule et secrétaire cantonal de la C.G.T. Son activité professionnelle l'amène en outre à prendre des responsabilités croissantes dans le domaine para-syndical, voire proprement politique. Il sera notamment administrateur de la Caisse départementale de crédit agricole, et membre du bureau de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles. Ayant accompli son service militaire au sein du 5e régiment de tirailleurs marocains, Jules Blanchet fait la campagne de 1939-1940, avant de participer activement à la Résistance. Il est, en 1944-1945, vice-président de la Confédération générale de l'agriculture puis, en 1945, élu maire d'Ambronay, fonction qu'il conserve jusqu'en 1947. Il recevra la Médaille de la Résistance le 3 novembre 1947, et sera décoré de la Croix de guerre.
Jules Blanchet figure en seconde position sur la liste communiste présentée dans l'Ain pour les élections à la Première Assemblée nationale Constituante, le 21 octobre 1945. Recueillant 41 011 voix sur 140 495 suffrages exprimés, la liste n'obtient qu'un élu sur les quatre sièges à pourvoir. Il occupe encore la seconde position sur la « liste du parti communiste français et d'union républicaine et résistante » pour la Seconde Assemblée nationale Constituante (2 juin 1946). La liste obtient 42 911 des 147 956 suffrages exprimés, et n'a à nouveau qu'un élu.
Jules Blanchet occupe toujours le second rang sur la « liste communiste et d'union républicaine et résistante » pour les élections du 10 novembre 1946 dans l'Ain. Cette liste, avec 42 503 voix sur 137 569 suffrages exprimés, obtient, au détriment du parti socialiste S.F.I.O., deux des quatre sièges à pourvoir, et Jules Blanchet devient donc député de l'Ain pour la première législature. A l'Assemblée, il est nommé membre de la Commission de l'agriculture (1946, 1948, 1949), puis de la Commission du suffrage universel, du règlement et des pétitions (1950-1951). Il est également juge à la Haute Cour de justice (1947). Outre plusieurs rapports de la Commission de l'agriculture, il dépose deux propositions de loi concernant le régime de la chasse, et prend part à plusieurs reprises aux discussions. Il vote pour l'élection de Léon Blum comme Président du Gouvernement provisoire (12 décembre 1946), et contre la question de confiance à la suite du vote de laquelle Paul Ramadier se séparera de ses ministres communistes (4 mai 1947). Enfin, il s'abstient volontairement lors du vote du 27 août suivant sur le statut de l'Algérie.
Jules Blanchet est toujours en seconde position sur la « liste d'union républicaine, résistante et antifasciste pour l'indépendance nationale, le pain, la liberté et la paix, présentée par le parti communiste français » aux élections du 17 juin 1951 pour la seconde législature. Il obtient 35 143 voix sur 131 505 suffrages exprimés, mais le système des apparentements fait que, malgré une nette avance en voix, le parti communiste perd les deux sièges qu'il détenait dans l'Ain.
Jules Blanchet figure à nouveau en seconde position sur la liste du parti communiste français dans l'Ain, le 2 janvier 1956, aux élections pour la troisième législature. Il obtient 36 145 voix sur 146 285 suffrages exprimés, et n'est pas élu une nouvelle fois.
Jules Blanchet était marié et père de deux enfants. II est décédé à Ambronay le 19 janvier 1962.